Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume le rapport de données de la Société canadienne du sang obtenu à partir des dons de sang de juillet 2022. Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

En raison de la transmission continue des récents variants Omicron (BA.4 et BA.5) au Canada, la séropositivité acquise par l’infection a encore augmenté chez les donneurs de sang, passant de 50,7 % à la fin de juin à 54 % à la fin de juillet, en raison d’une modeste croissance d’une semaine à l’autre au mois de juillet. Les donneurs de 17 à 24 ans présentaient le taux de séroprévalence acquis par l’infection le plus élevé de tous les groupes d’âge, à 71,2 %. L’augmentation de la concentration d’anticorps induits par la vaccination chez les personnes de plus de 60 ans observée en mai et en juin, probablement en raison du taux élevé de quatrièmes doses dans ce groupe d’âge, s’est stabilisée en juillet. Presque tous les donneurs de sang étaient encore positifs aux anticorps induits par la vaccination.

Faits saillants

  • Conformément aux enquêtes précédentes, les donneurs de 17 à 24 ans présentaient la séroprévalence acquise par l’infection (anti-N) la plus élevée de tous les groupes d’âge (71,2 %). Cependant, cette séroprévalence a augmenté dans tous les groupes d’âge par rapport au mois de juin.
  • La séropositivité acquise par l’infection a augmenté légèrement d’une semaine à l’autre tout au long du mois de juillet, passant de 52,3 % à 52,7 %, à 54,7 %, puis à 56,5 %.
  • La séroprévalence a augmenté dans toutes les provinces en juillet par rapport à juin, à l’exception de l’Île-du-Prince-Édouard (même si les échantillons sont modestes). Cependant, c’est seulement en Colombie-Britannique, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve que l’augmentation était statistiquement significative, même si les échantillons demeuraient modestes dans les deux dernières provinces.
  • Ces récentes données font ressortir les inégalités persistantes du fardeau de l’infection dans les communautés racisées, qui ont continué de présenter une séroprévalence plus élevée que les donneurs qui se déclaraient blancs (62,3 % par rapport à 52 %).
  • Selon les données de juillet, les personnes qui avaient le plus de contacts sociaux étaient plus susceptibles de posséder des anticorps acquis par l’infection (55,6 %) que celles dont les contacts étaient les plus limités (51 %). Les pourcentages de juin s’élevaient à 51,5 % et à 48 %, respectivement.
  • Les données à jour font également ressortir que les personnes les plus défavorisées sur le plan matériel présentaient un fardeau d’infection plus élevé (57,9 %) en juillet que les personnes les moins défavorisées (53,3 %). Les pourcentages de juin s’élevaient à 51,1 % et à 47,9 %, respectivement.
  • Presque tous les donneurs de sang (100 %) ont obtenu des résultats positifs aux anticorps anti-S, surtout conférés par la vaccination.
  • L’augmentation des concentrations spiculaires médianes (attribuables à la vaccination) observées en mai et juin grâce à l’adoption des quatrièmes doses de vaccin, s’est stabilisée en juillet, particulièrement chez les personnes de plus de 60 ans.

Le rapport le plus récent s’inspire du rapport de juin 2022 et inclut les prélèvements de 31 275 personnes de plus de 17 ans qui ont donné du sang entre le 1er et le 31 juillet 2022 dans toutes les provinces canadiennes, à l’exception du Québec et des Territoires.

Il convient de souligner que les personnes qui choisissent de donner du sang sont généralement en bonne santé et plus susceptibles d’habiter dans des régions urbaines populeuses. Les pourcentages ont été corrigés pour tenir compte des caractéristiques des tests et de la répartition de la population.

Explorez notre page Web interactive mise à jour chaque mois, qui présente les données regroupées les plus récentes que recueillent la Société canadienne du sang et Héma-Québec sur la séroprévalence du SRAS-CoV-2 au Canada.