Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Atkinson A, Albert A, McClymont E, Andrade J, Beach L, Bolotin S, Boucoiran I, Bullard J, Charlton C, Crane J, Dougan S, Forest JC, German GJ, Giguère Y, Girouard G, Hankins C, Krajden M, Lang A, Levett P, Minion J, Neudorf C, Poliquin V, Robinson JL, Scott H, Stein DR, Tran V, Zahariadis G, Zhou HY, Money D; équipe d’enquête de séroprévalence anténatale. Canadian SARS-CoV-2 serological survey using antenatal serum samples: a retrospective seroprevalence study. CMAJ Open. Le 4 avril 2023;11(2):E305-13. doi : https://doi.org/10.9778/cmajo.20220045.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon une étude financée par le GTIC dont les résultats ont été publiés dans la revue CMAJ Open, les données de séroprévalence anténatales étaient très utiles pour évaluer les effets du SRAS-CoV-2 chez les personnes enceintes et ouvrir une fenêtre sur la population générale. Par rapport au test d’amplification en chaîne par polymérase (PCR), qui sous-détecte le nombre d’infections diagnostiquées, l’article démontre que les données de séroprévalence étaient de 1,84 à 8,90 fois plus élevées chez les personnes enceintes que le nombre de cas enregistrés par test PCR chez les femmes de 20 à 49 ans (entre novembre et décembre 2020). Cette étude était dirigée par la Dre Deborah Money, de l’Université de la Colombie-Britannique, en collaboration avec des experts financés par le GTIC ou affiliés à cet organisme, soit la Pre Shelly Bolotin, de l’Université de Toronto, le Dr Mel Krajden et le Pr Derek Stein, de l’Université de la Colombie-Britannique, et la Dre Catherine Hankins, de l’Université McGill.

Les auteurs ont souligné que, malgré les divers protocoles provinciaux liés aux tests PCR, l’observation d’une séroprévalence plus élevée par rapport aux résultats des tests PCR dans presque toutes les provinces est indicatrice d’un taux important de propagation du SRAS-CoV-2 non décelée dans la communauté. La sérosurveillance sanitaire constitue donc un reflet plus précis de la dynamique des populations relativement au SRAS-CoV-2 et a l’avantage d’être moins coûteuse que les tests PCR.

Faits saillants

  • Les auteurs ont découvert la présence d’anticorps contre le SRAS-CoV-2 dans le sérum anténatal dès février 2020, ce qui est révélateur de la propagation communautaire du SRAS-CoV-2 chez les personnes enceintes.
  • Avant que le public accède aux vaccins contre le SRAS-CoV-2 en décembre 2020, la séropositivité globale était faible (entre 0,33 % et 5,38 %) chez les personnes enceintes des diverses provinces.
  • En Colombie-Britannique, la séroprévalence chez les personnes enceintes pendant la période Omicron est passée de 4,3 % à 43 % entre novembre 2021 et juin 2022.

Cette étude repose sur des échantillons sérologiques prénatals prélevés dans dix provinces (Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et Île-du-Prince-Édouard) à de multiples moments pendant la pandémie, soit de février 2020 à juin 2022. Les cas provinciaux de personnes enceintes ayant obtenu un résultat positif au test PCR proviennent du projet CANCOVID-Preg (Canadian Surveillance of COVID-19 in Pregnancy: Epidemiology, Maternal and Infant Outcomes ou La surveillance canadienne de la COVID-19 pendant la grossesse : l’épidémiologie et les résultats cliniques chez la mère et le nourrisson). Le nombre cumulatif de cas de SRAS-CoV-2 ayant reçu un résultat positif au test PCR chez les femmes de 20 à 49 ans par région provient de Statistique Canada.