Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Akingbola S, Fernandes R, Borden S, Gilbride K, Oswald C, Straus S, Tehrani A, Thomas J, Stuart R Early identification of a COVID-19 outbreak detected by wastewater surveillance at a large homeless shelter in Toronto, Ontario. Can J Public Health. (2022). doi : 10.17269/s41997-022-00696-8.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude de la Pre Sharon Straus (Université de Toronto) et de son équipe, financée par le GTIC et publiée dans la Revue canadienne de santé publique, révèle que la surveillance des eaux usées était une technique efficace pour déceler une éclosion de COVID-19 dans un refuge pour sans-abri de Toronto avant que les cas soient autrement dépistés. Ce processus constituait un signal d’avertissement précoce et permettait le dépistage préventif et rapide des résidents.

D’après cet article, la surveillance des eaux usées combinée à la surveillance habituelle pourrait favoriser une meilleure réponse et une meilleure protection sanitaire dans les milieux communautaires. La surveillance en temps réel au sein de ce refuge était particulièrement précieuse pour les raisons suivantes :

  • Les refuges sont des lieux de vie collectifs où le SRAS-CoV-2 peut se propager rapidement et produire de grands nombres de cas
  • Les résidents mal logés présentent des vulnérabilités médicales et sociales substantielles qui les rendent à haut risque de mauvaise santé découlant de la COVID-19.
  • Les refuges hébergent souvent des populations transitoires, si bien que le dépistage et la vaccination systématiques peuvent être difficiles à mettre en œuvre.

Le refuge pour sans-abri de Toronto à l’étude est le lieu du projet pilote d’un programme de surveillance du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées depuis janvier 2021. Les échantillons d’eaux usées ont été prélevés deux fois par semaine et analysés par tests PCR pour déceler la présence du virus. À la fin d’août 2021, le premier signal positif a été décelé dans les eaux usées malgré l’absence de cas cliniques connus. Moins d’une semaine plus tard, le premier cas de COVID-19 a été signalé et une éclosion a été déclarée.