Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Paramo MV, Abu-Raya B, Reicherz F, Xu RY, Bone JN, Srigley JA, Solimano A, Goldfarb DM, Skowronski DM, Lavoie PM. Comparative analysis of pediatric Respiratory Syncytial Virus epidemiology and clinical severity before and during the COVID-19 pandemic in British Columbia, Canada. medRxiv. 2022. doi : 10.1101/2022.11.18.22282477

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Dans une prépublication qui n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, le Dr Pascal Lavoie de l’Université de la Colombie-Britannique, un chercheur financé par le GTIC, et ses collègues ont découvert que les enfants britanno-colombiens sont plus vulnérables au virus respiratoire syncytial (VRS) dans la foulée de l’accalmie observée pendant la période de mesures protectrices au plus fort de la pandémie de COVID-19. L’âge médian des jeunes infectés par le VRS était plus élevé en 2020-2021 qu’entre 2017 et 2020, mais les cas les plus récents n’étaient pas plus graves.

Faits saillants

  • Depuis cinq ans (2017 à 2022), chaque année, une moyenne de 22 % d’enfants de moins de trois ans qui avaient été soumis au dépistage du VRSLe dépistage du virus respiratoire a été effectué au moyen de tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN). Ces tests peuvent faire appel à plusieurs méthodes pour amplifier les acides nucléiques et déceler le virus, y compris, sans s’y limiter, la réaction en chaîne par polymérase (PCR). en Colombie-Britannique ont obtenu un résultat positif.
  • En 2021-2022, l’âge médian des cas de VRS était de près de 11,8 mois, par rapport à 6,3 mois entre 2017 et 2020.
  • En 2021-2022, plus de tests de dépistage ont été effectués (3 120 tests) que la moyenne annuelle entre 2017 et 2020 (1 222 tests).
  • L’augmentation du nombre de tests a permis de dépister un éventail plus vaste d’infections, y compris des infections légères. Ainsi, dans tous les groupes d’âge, une plus faible proportion d’enfants dont l’infection a été déclarée ont été hospitalisés que par les années passées. Le pourcentage d’enfants qui ont obtenu un résultat positif au VRS et ont été hospitalisés en 2021-2022 à cause du VRS se répartissait comme suit en fonction de l’âge : 26 % des enfants de moins de six mois, 12 % de ceux de six à 11 mois, 12 % de ceux de un à deux ans et 16 % de ceux de deux à trois ans (par rapport à 49 %, 54 %, 63 % et 58 %, respectivement, pendant la période de 2017 à 2020).
  • Les enfants de moins de six mois représentaient environ la moitié de toutes les hospitalisations liées au VRS chaque année, et aucune différence n’a été observée entre la période de 2021-2022 et celle de 2017 à 2020.
  • De 2017 à 2020, les deux caractéristiques les plus associées à une hospitalisation liée au VRS étaient un âge plus jeune et le sexe masculin. Ce n’était pas le cas en 2021-2022.
  • En 2021-2022, une naissance prématurée à moins de 29 semaines d’âge gestationnel et une affection respiratoire chronique étaient associées à un risque d’hospitalisation 4,1 et 4,8 fois plus élevé, respectivement.

Pendant la saison 2022-2023, on peut s’attendre à une plus grande circulation du VRS. Les enfants nés pendant la pandémie sont particulièrement vulnérables. Il est donc essentiel d’assurer la surveillance systématique et continue du VRS, y compris la surveillance de résultats cliniques graves, pour préparer et rajuster les capacités du système de santé canadien.

Cette étude reposait sur la comparaison des cas de VRS confirmés en laboratoire décelés chez les enfants de moins de 36 mois au British Columbia Children’s Hospital (BCCH), à Vancouver, entre le 1er septembre et le 31 août 2017-2018, 2018-2019, 2019-2020, 2020-2021 et 2021-2022. Le BCCH est le principal centre régional de pédiatrie pour enfants jusqu’à 17 ans en Colombie-Britannique.