Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Burrows AG, Linton S, Thiele J, Sheth PM, Evans GA, Archer S, Doliszny KM, Finlayson M, Flynn L, Gong Y, Huang Y, Kasmani A, Moore K, Sanfilippo A, Snelgrove-Clarke E, Tripp DA, Walker DMC, Vanner S, Ellis AK, Asymptomatic Surveillance Testing for COVID-19 in Health Care Professional Students: Lessons learned from a low prevalence setting. Le 11 avril 2022. Res Sq, https://doi.org/10.21203/rs.3.rs-1505764/v1.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon une étude dirigée par la Dre Anne Ellis de l’Université Queen’s, financée par le GTIC, en prépublication et donc en cours d’examen par un comité de lecture, malgré un risque élevé d’exposition en raison de leur âge et de leurs études dans le milieu de la santé, très peu d’étudiants du secteur de la santé de Kingston, en Ontario, ont obtenu un résultat positif au SRAS-CoV-2 pendant les trois premières vagues de la pandémie de COVID-19, même sans symptômes.

Afin d’évaluer la transmission asymptomatique du virus, les étudiants du secteur de la santé ont été sélectionnés parce qu’ils n’éprouvaient pas de symptômes de la COVID-19, ne s’étaient pas déplacés récemment dans une zone restreinte ou n’avaient pas été en contact avec un cas présumé ou confirmé de COVID-19.

La région sociosanitaire de Kingston, Frontenac, Lennox et Addington était alors considérée comme à faible prévalence de COVID-19, puisque seulement 1 494 cas confirmés ont été déclarés entre mai 2020 et juin 2021. Au total, 46,7 % de ces cas ont touché des personnes de 18 à 29 ans, ce qui recoupe la population à l’étude. Pourtant, malgré le risque d’exposition plus élevé que chez les étudiants des autres secteurs, aucun des étudiants du secteur de la santé qui ont participé à l’étude n’a obtenu un résultat positif à la COVID-19 selon le test d’amplification en chaîne par polymérase après transcription inverse (RT-PCR).

Faits saillants

  • Les étudiants du secteur de la santé sont considérés comme un groupe à haut risque de transmission du SRAS-CoV-2, qu’ils éprouvent ou non des symptômes. En raison des exigences d’enseignement en présentiel, souvent en milieu clinique auprès de patients ambulatoires ou hospitalisés, ils risquent de contracter le virus et d’infecter des patients, des professeurs et des collègues.
  • Les tests de dépistage nasopharyngé par RT-PCR représentent la norme du dépistage du SRAS-CoV-2. Ils exigent pourtant beaucoup de ressources, car ils doivent être effectués par des professionnels de la santé, et ils étaient difficiles à obtenir en début de pandémie.
  • La COVID-19 a eu des répercussions majeures sur l’enseignement des soins de santé. Des mesures de dépistage appropriées, le port du masque et le traçage des contacts demeurent essentiels pour protéger les groupes les plus vulnérables et à risque de la population, la perte des possibilités d’apprentissage étant soupesée par rapport à la sécurité de la communauté.
  • Les mêmes difficultés persistent aujourd’hui, en raison de la forte transmissibilité du variant Omicron.

Les variants Alpha et Delta dominaient lors de la tenue de la présente étude. Au total, 457 étudiants asymptomatiques du secteur de la santé de la faculté des sciences de la santé de l’Université Queen’s ont participé à l’étude. Ils ont pris part à une à cinq visites, pour un total de 1 237 tests de dépistage par PCR. Cette étude est la première à produire des données sur le SRAS-CoV-2 asymptomatique auprès de la population d’étudiants canadiens du secteur de la santé.