Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Bhatt M, Plint AC, Tang K, Malley R, Huy AP, McGahern C, Dawson J, Pelchat M, Dawson L, Varshney T, Arnold C, Galipeau Y, Austin M, Thampi N, Alnaji F, Langlois MA, Zemek RL. Household transmission of SARS-CoV-2 from unvaccinated asymptomatic and symptomatic household members with confirmed SARS-CoV-2 infection: an antibody-surveillance study. CMAJ Open. Avril 2020;10(2):E357-66. doi : 10.9778/cmajo.20220026.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Dans une étude du Journal de l’Association médicale canadienne, le Pr Marc-André Langlois, un chercheur du GTIC qui est professeur à l’Université d’Ottawa, et ses collègues ont découvert que la moitié des membres d’une famille où quelqu’un a été infecté par le SRAS-CoV-2 ont contracté le virus. Les adultes étaient plus susceptibles de propager l’infection que les enfants, mais ceux-ci transmettaient l’infection à environ le tiers des membres de leur famille. Les enfants et les adultes risquaient tout autant d’être infectés par l’adulte ou l’enfant infecté de leur domicile.

Faits saillants

  • Des 454 contacts familiaux (88,1 %) qui ont déclaré avoir subi un dépistage du SRAS-CoV-2 avant le début de l’étude, 158 (34,8 %) ont reçu un résultat positif dans les 14 jours suivant le contact avec un membre de la famille infecté.
  • Au total, 487 contacts familiaux (94,6 %; soit 246 enfants et 241 adultes) ont subi un test de dépistage des anticorps contre le SRAS-CoV-2, et 239 ont obtenu un résultat positif (infection d’un contact primaire : 49,1 %).
  • Des 239 qui ont obtenu un résultat positif, 88 (36,8 %) étaient asymptomatiques; le taux de cas asymptomatiques était similaire chez les enfants (51 sur 130 [39,2 %]) et les adultes (37 sur 115 [32,2 %] (rapport de cotes [RC]Le rapport de cotes (RC) représente le risque qu’un résultat se produise après une exposition donnée, par rapport au risque qu’il se produise en l’absence d’une telle exposition. 1,3)
  • Les adultes étaient plus susceptibles de transmettre le SRAS-CoV-2 que les enfants (RC 2,2).
  • Le taux de transmission entre les participants primaires (c’est-à-dire la première personne infectée) asymptomatiques et les contacts familiaux s’élevait à 35,3 % (IC à 95 %; 18,5 % à 56,8 %), et le taux de transmission par les participants primaires symptomatiques, à 50,7 % (IC à 95 %, 44,2 % à 57,1 %) (RC 0,6, IC à 95 %, 0,2 à 1,4).
  • Les prédicteurs de transmission familiale incluaient la densité du ménage (nombre de personnes par chambre à coucher), la relation entre les membres de la famille et le nombre de cas dans le ménage. Le risque de transmission entre les participants primaires asymptomatiques (RC 0,6) et entre les participants primaires symptomatiques (RC 0,9) et les contacts familiaux n’était pas clair.

Les personnes infectées par le SRAS-CoV-2 transmettent largement la maladie à leur famille, et cette observation devrait éclairer les politiques sanitaires. La maladie asymptomatique se propage, ce dont il faut tenir compte dans la formulation des politiques sanitaires et des politiques sur les voyages. Les résultats de l’étude ont des conséquences sur l’école et les activités en présentiel, car le risque de transmission peut être élevé lorsque le port du masque n’est pas continu ou régulier dans des milieux non ventilés. Les interventions non pharmacologiques devraient continuer d’être envisagées en milieu de vie collectif.

Au total, 695 participants de 180 familles, dans laquelle au moins une personne avait obtenu un résultat positif au dépistage du SRAS-CoV-2 par test PCR, ont été recrutés dans l’étude entre septembre 2020 et mars 2021. Les chercheurs ont utilisé l’épreuve immunoenzymatique (ELISA) pour évaluer les anticorps spécifiques contre la protéine spiculaire et nucléocapsidique du SRAS-CoV-2.