Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Burrows AG, Linton S, Thiele J, Sheth PM, Evans GA, Archer S, Doliszny KM, Finlayson M, Flynn L, Huang Y, Kasmani A, Hugh Guan T, Maier A, Hansen-Taugher A, Moore K, Sanfilippo A, Snelgrove-Clarke E, Tripp DA, Walker DMC, Vanner S, Ellis AK. Asymptomatic surveillance testing for COVID-19 in health care professional students: lessons learned from a low prevalence setting. Allergy Asthma Clin Immunol. Le 29 mars 2023;19(1):25. doi : https://doi.org/10.1186/s13223-023-00769-4.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon les résultats d’une étude financée par le GTIC publiés dans la revue Allergy, Asthma & Clinical Immunology, malgré un risque élevé d’exposition découlant de leurs études en présentiel, très peu d’étudiants dans des programmes de la santé ont contracté une infection par le SRAS-CoV-2 pendant les trois premières vagues de la pandémie de COVID-19, même sans symptômes. L’étude, dirigée par la Dre Anne Ellis de l’Université Queen’s, a été réalisée à Kingston, en Ontario.

Afin d’évaluer la transmission asymptomatique du virus, les étudiants dans des programmes de la santé ont été sélectionnés s’ils :

  • n’éprouvaient pas de symptômes de COVID-19,
  • ne s’étaient pas déplacés récemment dans une zone restreinte,
  • n’avaient pas été en contact avec un cas présumé ou confirmé de COVID-19.

La région sociosanitaire de Kingston, Frontenac, Lennox et Addington était considérée comme à faible prévalence de COVID-19 à l’époque, puisque seulement 1 494 cas confirmés ont été déclarés entre mai 2020 et juin 2021. Au total, 46,7 % de ces cas ont touché des personnes de 18 à 29 ans, ce qui recoupe la population à l’étude. Pourtant, malgré le risque d’exposition plus élevé que chez les étudiants des autres secteurs, aucun des étudiants du secteur de la santé qui ont participé à l’étude n’a obtenu un résultat positif à la COVID-19 selon le test d’amplification en chaîne par polymérase après transcription inverse (RT-PCR).

Faits saillants

  • Les étudiants dans des programmes de la santé sont considérés comme un groupe à haut risque de transmission du SRAS-CoV-2, qu’ils éprouvent ou non des symptômes, en raison des exigences d’enseignement en présentiel et de leur présence en milieu clinique.
  • La COVID-19 a eu des répercussions majeures sur l’enseignement des soins de santé. Des mesures de dépistage appropriées, le port du masque et le traçage des contacts demeurent essentiels pour protéger les groupes les plus vulnérables et à risque de la population, la perte des possibilités d’apprentissage étant évaluée en fonction de la sécurité de la communauté.
  • Les mêmes difficultés persistent aujourd’hui, en raison de la forte transmissibilité des variants Omicron.

Les variants Alpha et Delta dominaient lors de la tenue de la présente étude. Au total, 457 étudiants asymptomatiques du secteur de la santé de la faculté des sciences de la santé de l’Université Queen’s ont participé à l’étude. Ils ont pris part à un à cinq rendez-vous, pour un total de 1 237 tests PCR. Cette étude est la première à produire des données sur le SRAS-CoV-2 asymptomatique auprès de la population d’étudiants canadiens du secteur de la santé.