Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Yau K, Tam P, Chan CT, Hu Q, Qi F, Abe KT, Kurtesi A, Jiang Y, Estrada-Codecido J, Brown T, Liu L, Siwakoti A, Leis JA, Levin A, Oliver MJ, Colwill K, Gingras AC, Hladunewich MA. BNT162b2 versus mRNA-1273 Third Dose COVID-19 Vaccine in Patients with CKD and Maintenance Dialysis Patients. Clin J Am Soc Nephrol. Le 17 octobre 2023. doi : 10.2215/CJN.0000000000000328.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les résultats d’une étude financée par le GTIC publiée dans le Clinical Journal of the American Society of Nephrology ont révélé qu’une troisième dose de vaccin monovalent à ARNm contre la COVID-19 de Moderna, administrée à des patients ayant une maladie rénale chronique, a produit des taux d’anticorps anti-RBD contre le SRAS-CoV-2 plus élevés que le vaccin monovalent de Pfizer sur une période de six mois. L’étude était dirigée par la Dre Michelle A. Hladunewich de l’Université de Toronto, en collaboration avec la Pre Anne-Claude Gingras de l’Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum du Mount Sinai Hospital et le Dr Matthew J. Oliver de l’Université de Toronto.

Faits saillants

  • La troisième dose du vaccin à ARNm-1273 de Moderna était associée à des taux anti-RBD moyens plus élevés (1 871 unités d’anticorps de liaison par millilitre, ou BAU/mL) sur une période de six mois que la troisième dose du vaccin BNT162b2 de Pfizer (1 332 BAU/mL), pour une différence de 539 BAU/mL.
  • Il n’y avait pas de différence significative des taux de protéines antispiculaires ou d’anticorps neutralisants aux pseudovirus de type sauvage, Delta ou Omicron BA.1 produits par les deux vaccins. Cependant, les participants qui ont reçu une troisième dose du vaccin à ARNm-1273 de Moderna présentaient plus d’anticorps antispiculaires et neutralisants globaux. Les personnes ayant reçu des vaccins a ARNm hétérologues présentaient des taux d’anticorps d’amplitude intermédiaire par rapport aux vaccins homologues, c’est-à-dire entre des doses Moderna/Moderna/Moderna et Pfizer/Pfizer/Pfizer.
  • Le risque d’infection par le SRAS-CoV-2 ne différait pas de manière significative entre les personnes qui avaient reçu une troisième dose du vaccin BNT162b2 de Pfizer ou du vaccin À ARNm-1273. Ainsi, 10 % (n=26) des participants ont été infectés par le SRAS-CoV-2 : 15 avaient reçu le vaccin à ARNm-1273 de Moderna, et 11, le vaccin BNT162b2 de Pfizer. Aucune manifestation inhabituelle grave liée à la vaccination n’a été déclarée. Les deux vaccins étaient généralement bien tolérés chez les participants à l’étude.

Cette étude randomisée et contrôlée a été réalisée dans trois centres du rein de Toronto pour évaluer la réponse des anticorps du SRAS-CoV-2 après une troisième dose de vaccin. Les participants (n=273) atteints d’une MRC qui étaient sous dialyse (94 %) ou sans dialyse (6 %) ont été répartis de manière randomisée selon un ratio de un pour un entre une troisième dose de 30 µg du vaccin BNT162b2 (Pfizer-BioNTech) ou de 100 µg du vaccin à ARNm-1273 (Moderna). Tous étaient âgés de 18 ans ou plus. Les patients qui avaient reçu leurs deux premières doses par vaccin hétérologue et ceux qui avaient eu une réaction allergique grave au vaccin contre la COVID-19 ont été exclus.

Dans l’ensemble, les participants avaient un âge médian de 67 ans; 44 % étaient de sexe féminin, 3 % avaient déjà contracté la COVID-19 et 59 % avaient reçu leurs deux premières doses par le vaccin de Pfizer. Chez les personnes qui avaient reçu leurs deux premières doses par le vaccin de Pfizer, 50 % ont été dirigées vers une troisième dose du vaccin de Moderna et 50 %, vers une troisième dose du vaccin de Pfizer. Par ailleurs, 64 % des participants avaient reçu une quatrième dose dans le cadre de leurs soins cliniques réguliers et ont été exclus d’une analyse plus approfondie.