Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Mwimanzi FM, Lapointe HR, Cheung PK, Sang Y, Yaseen F, Kalikawe R, Datwani S, Burns L, Young L, Leung V, Ennis S, Brumme CJ, Montaner JSG, Prystajecky N, Lowe CF, DeMarco ML, Holmes DT, Simons J, Niikura M, Romney MG, Brumme ZL, Brockman MA. Impact of age and SARS-CoV-2 breakthrough infection on humoral immune responses after three doses of COVID-19 mRNA vaccine. medRxiv, 2022.08.08.22278494; doi : https://doi.org/10.1101/2022.08.08.22278494.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC en prépublication, c’est-à-dire qu’elle n’a pas encore été révisée par un comité de lecture, a démontré que la troisième dose d’un vaccin à ARNm augmente considérablement l’amplitude et la durabilité des réponses des anticorps, y compris chez les adultes de plus de 70 ans qui n’ont jamais été infectés par la COVID-19. Leurs concentrations d’anticorps étaient comparables à celles observées chez des travailleurs de la santé plus jeunes triplement vaccinés.

Selon les résultats, les personnes qui n’ont jamais contracté la COVID-19, notamment les adultes âgés, tireraient profit d’une quatrième dose dans les six mois suivant la troisième. En revanche, celles qui ont contracté leur première infection par le SRAS-CoV-2 après trois doses de vaccin peuvent tirer moins d’avantages d’une quatrième dose administrée pendant la même période.

Faits saillants

  • Un mois après la troisième dose de vaccin, les activités de neutralisation du SRAS-CoV-2 chez les adultes âgés équivalaient à celles observées chez les travailleurs de la santé plus jeunes.
  • À tous les moments à l’étude, les concentrations d’anticorps et les fonctions spécifiques au variant Omicron étaient toujours plus faibles que celles spécifiques au variant de type sauvage (le SRAS-CoV-2 original).
  • Trois et six mois après la troisième dose, la capacité de neutralisation du variant Omicron avait diminué chez tous les participants qui n’avaient jamais contracté la COVID-19, mais davantage chez les adultes âgés que dans la cohorte plus jeune.
  • Dans les six mois suivant une troisième dose, la capacité de neutralisation avait atteint des taux imperceptibles chez 56 % des travailleurs de la santé et 96 % des adultes âgés qui n’avaient jamais contracté la COVID-19 (80 % dans l’ensemble).
  • En général, les infections postvaccinales stimulaient les anticorps contre la souche originale et les réponses spécifiques au variant Omicron davantage que trois doses de vaccin seules, ce qui fait ressortir les avantages de l’immunité hybride. Les personnes qui avaient reçu trois doses, puis avaient été infectées par le SRAS-CoV-2, présentaient également des capacités de neutralisation plus élevées à la fois contre la souche originale et les souches du variant Omicron.
  • Même si la majorité des infections postvaccinales auraient été causées par les variants Omicron, les concentrations des anticorps spécifiques aux variants Omicron (BA.1) demeuraient néanmoins plus faibles que les anticorps spécifiques au virus original, ou sauvage, même dans le groupe possédant une immunité hybride.
  • L’activité de neutralisation contre le variant BA.5 était stimulée après l’infection, par rapport à une faible activité après l’administration des vaccins seuls. Cependant, l’activité de neutralisation contre le variant BA.5 demeurait beaucoup plus faible que contre le virus sauvage ou le variant BA.1.

Dans l’ensemble, 69 travailleurs de la santé et 47 adultes âgés qui n’avaient pas contracté la COVID-19 au moins un mois après leur troisième dose de vaccin à ARNm ont fait l’objet de l’étude dans cette cohorte de la Colombie-Britannique. La plupart des participants ont d’abord reçu deux doses de Pfizer-BioNTech, mais la plupart des troisièmes doses provenaient de Moderna. Les troisièmes doses ont été administrées en moyenne plus ou moins sept mois après la deuxième. Lors du suivi, 43 % des travailleurs de la santé et 17 % des adultes âgés avaient contracté leur première infection par le SRAS-CoV-2.

D’autres études devront être réalisées pour évaluer la durabilité des réponses immunitaires hybrides et la transréactivité contre les variants viraux émergents.