Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Fell DB, Dimanlig-Cruz S, Regan AK, Håberg SE, Gravel CA, Oakley L, Alton GD, Török E, Dhinsa T, Shah PS, Wilson K, Sprague AE, El-Chaâr D, Walker MC, Barrett J, Okun N, Buchan SA, Kwong JC, Wilson SE, Dunn SI, MacDonald SE, Dougan SD, Risk of preterm birth, small for gestational age at birth, and stillbirth after covid-19 vaccination during pregnancy: population based retrospective cohort study. BMJ 2022;

378:e071416. doi : 10.1136/ bmj-2022-071416.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon une étude financée par le GTIC publiée dans BMJ et dirigée par la Pre Deshayne Fell de l’Université d’Ottawa et du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario, des chercheurs ont examiné si la vaccination contre la COVID-19 pendant la grossesse avait un effet sur la prématuritéNaissance avant 37 semaines de grossesse complètes, la naissance de nouveau-nés petits par rapport à leur âge gestationnel et les mortinaissances.

Faits saillants

  • La vaccination pendant la grossesse n’était pas associée à une augmentation du risque de prématurité globale (6,5 % chez les personnes vaccinées par rapport à 6,9 % chez les personnes non vaccinées), de prématurité spontanéeNaissance causée par le déclenchement spontané du travail ou la rupture prématurée des membranes avant terme (3,7 % par rapport à 4,4 %) ou de grande prématuritéNaissance avant 32 semaines de grossesse complètes (0,59 % par rapport à 0,89 %).
  • Il n’y avait pas d’augmentation du risque de naissances de nouveau-nés petits par rapport à leur âge gestationnelNouveau-né vivant issu d’une grossesse non gémellaire se situant sous le 10e percentile du poids par rapport à son âge gestationnel et à son sexe, d’après une norme de référence canadienne (9,1 % par rapport à 9,2 %) ou de mortinaissance (0,25 % par rapport à 0,44 %).
  • Les résultats étaient semblables, quels que soient le trimestre de vaccination, le vaccin à ARNm utilisé et le nombre de doses administrées pendant la grossesse.

Pour procéder à leur évaluation, les chercheurs ont lié les données du registre des naissances provincial de l’Ontario, c’est-à-dire le Registre et réseau des bons résultats dès la naissance (BORN), à la base de données de vaccination provinciale (COVaxON). Au total, 85 162 naissances ont été incluses dans l’étude entre le 1er mai et le 31 décembre 2021. De ce nombre, 50,6 % (43 099 nouveau-nés) sont venus au monde de personnes qui s’étaient fait administrer au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 pendant leur grossesse, dont 42 979 (99,7 %) avaient reçu un vaccin à ARNm. Dans cette vaste cohorte, les chercheurs n’ont trouvé aucunes données probantes démontrant un lien entre la vaccination par un vaccin à ARNm contre la COVID-19 pendant la grossesse et des résultats indésirables de la grossesse. Les résultats de cette étude confirment une fois de plus aux dispensateurs de soins et aux personnes enceintes que la vaccination contre la COVID-19 est sécuritaire pendant la grossesse.