Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Adisesh A, Durand-Moreau Q, Labrèche F, Ruzycki S, Zadunayski T, Cherry N. Determinants of sickness absence duration after mild COVID-19 in a prospective cohort of Canadian health care workers. J Occup Environ Med. Le 14 août 2023. doi : 10.1097/JOM.0000000000002945.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les résultats d’une étude financée par le GTIC, publiés dans le Journal of Occupation and Environmental Medicine, ont établi que les travailleurs de la santé canadiens qui ont obtenu un résultat positif à l’infection par le SRAS-CoV-2 et étaient vaccinés contre la COVID-19 s’absentaient moins du travail. L’absentéisme au travail a diminué après chaque dose de vaccin, et aussi lorsque les directives provinciales ont autorisé un retour plus rapide au travail pour des besoins cliniques (rappel précoce). Le retour au travail des travailleurs de la santé s’est accéléré parallèlement à l’évolution de la pandémie. Cette étude était dirigée par la Dre Nicola Cherry, de l’Université de l’Alberta.

Faits saillants

  • Au total, 1 454 travailleurs de la santé (TdS) de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, de l’Ontario ou du Québec qui détenaient un emploi au moment de l’infection ont déclaré 1 520 cas de COVID-19. La majorité était de sexe féminin (85 %), et 83 % avaient reçu au moins deux doses de vaccin contre la COVID-19. La plupart des cas (77 %) se sont déclarés en 2022.
  • Les jours d’absence du travail ont diminué parallèlement à l’évolution de la pandémie et à l’augmentation du nombre de doses de vaccin reçues. Ces jours d’absence du travail n’étaient pas liés au sexe, à l’âge, à la situation matrimoniale ni à la présence d’un enfant à la maison.
  • L’absence du travail était plus longue lorsque les symptômes étaient plus graves, et plus courte en présence de directives de rappel précoce. Les directives sur le nombre de jours avant le retour au travail variaient selon la région sociosanitaire et la phase de la pandémie (p. ex., 14, dix ou cinq jours).
  • Selon une analyse de sous-groupe, les TdS sont rentrés au travail dans les cinq jours dans 718 cas déclarés. De ce nombre, 593 avaient répondu à des directives de rappel précoce. Parmi ceux qui sont rentrés au travail en vertu d’un rappel précoce, 79 % (468 sur 593) ont déclaré des symptômes, par rapport à 68 % (85 sur 125) de ceux qui sont retournés au travail dans les cinq jours malgré l’absence de directives de rappel précoce.
  • Il y avait peu de différences quant aux séquelles post-COVID déclarées chez les TdS qui étaient retournés au travail dans les cinq jours conformément aux directives de rappel précoce [21 % (125 sur 593)] et ceux qui y étaient retournés malgré l’absence de directives de rappel précoce [18 % (23 sur 125)].

Au total, 4 964 TdS canadiens ont été invités à indiquer combien de jours ils s’étaient absentés du travail après un résultat positif au dépistage de la COVID-19. Seuls les participants qui s’étaient complètement rétablis d’épisodes de COVID-19, qui s’étaient absentés du travail un maximum de 31 jours et qui n’avaient pas été hospitalisés ont été inclus dans l’analyse.