Les établissements de soins de longue durée ont été au cœur de la pandémie de COVID-19 au Canada. En effet, 70 % des décès dus à la COVID-19 sont survenus dans des établissements de soins de longue durée ou des résidences pour personnes âgées.

Le gouvernement du Canada, par l’intermédiaire de son Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC), soutien une étude dirigée par des chercheurs de l’Université McMaster visant à comprendre l’efficacité de la vaccination chez les résidents des établissements de soins de longue durée et les caractéristiques de ces établissements qui peuvent être directement liées aux éclosions. Environ cinq millions de dollars sont alloués à cette étude, l’une des plus importantes sur les établissements de soins de longue durée au Canada.

L’étude, menée en partenariat avec Schlegel Villages, St. Joseph’s Health System et l’Institut de recherches d’Horizon Santé-Nord, portera sur plus de 2 000 résidents, membres du personnel et visiteurs d’établissements de soins de longue durée en Ontario pendant un an.

« Nous voulons déterminer l’efficacité de la vaccination chez les résidents des établissements de soins de longue durée et découvrir si l’exposition antérieure au virus ou la réponse du système immunitaire d’un résident peut le protéger ou le rendre vulnérable à une nouvelle infection », explique Andrew Costa, Ph. D, co-chercheur principal de l’étude et professeur agrégé au département des méthodes, des preuves et de l’impact de la recherche en santé à l’Université McMaster.

L’équipe déterminera également quels facteurs dans les établissements de soins de longue durée peuvent être directement associées aux éclosions et si les établissements ayant déjà été infectés sont susceptibles de connaître de nouvelles éclosions.

« Nous allons associer ces renseignements à d’autres données disponibles afin de mieux comprendre la propagation du virus et de l’immunité dans la province », précise le Dr Costa.

La co-chercheuse principale, Dawn Bowdish, Ph. D., immunologiste et professeure à la Faculté de médecine de l’Université McMaster, affirme que l’on peut encore s’attendre à des éclosions d’infection, malgré la vaccination à grande échelle.

« Bien que la plupart des résidents soient dangereusement vulnérables à la COVID-19, certains sont résistants. Si nous découvrons comment le système immunitaire aide certains résidents, nous pourrons fabriquer de meilleurs vaccins et protéger les résidents contre de futures éclosions », dit-elle.

L’équipe de recherche travaille de concert avec des partenaires scientifiques du ministère de la Santé de l’Ontario, de Santé publique Ontario, de l’Institut de recherche Schlegel-UW sur le vieillissement (RIA), de l’Université de Toronto, de l’Hôpital général St. Mary et de l’Université de Waterloo. Le fournisseur PointClick Care Technologies et la Lung Health Foundation financent cette recherche.

« Notre recherche influencera rapidement les politiques de santé, car nous collaborons directement avec les décideurs et les responsables des politiques provinciales liées à la COVID-19 », explique la Dre Bowdish.

« Les membres de notre équipe et nos résidents sont fiers de participer à cette importante étude de pointe », déclare James Schlegel, président et directeur général de Schlegel Villages. « Les résultats de cette recherche contribueront grandement à acquérir une meilleure compréhension de la COVID-19 dans les établissements de soins de longue durée et ils nous aideront à garder les résidents en sécurité et en bonne santé à l’avenir. C’est pour nous un honneur de collaborer avec l’équipe de l’Université McMaster et d’autres partenaires pour mener cette enquête innovatrice. »

« Ce projet de recherche représente une occasion importante pour nos organisations membres de continuer à en apprendre davantage sur la façon dont la COVID-19 se propage dans les établissements de soins de longue durée et sur l’effet de la vaccination sur la transmission du virus », déclare David Wormald, président du St. Joseph’s Health Centre Guelph et du St. Joseph’s Lifecare Centre Brantford, et vice-président des soins aux aînés pour le St. Joseph’s Health System. « Nous avons beaucoup progressé dans notre compréhension de la COVID-19 au cours de la dernière année et les apprentissages continus nous aideront dans notre lutte contre la COVID-19 au St. Joseph’s Health System et ailleurs. »

« La COVID-19 a fait de très nombreuses victimes chez les personnes âgées et des études comme celle-ci sont nécessaires pour que nous puissions mieux les protéger à l’avenir », affirme Allison McGeer, M.D., membre de l’équipe de direction du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19. « Nous encourageons les équipes à collaborer avec ceux qui peuvent utiliser les résultats et les mettre en œuvre rapidement, comme les gouvernements, les autorités de santé publique et les principaux exploitants d’établissements de soins de longue durée. C’est ce que fait cette étude. »

« Malheureusement, les personnes âgées ont été touchées de manière disproportionnée par la pandémie de COVID-19 », déclare la Dre Theresa Tam, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada. « Cette collaboration de recherche améliorera notre compréhension de l’immunité induite par la vaccination chez les personnes âgées vivant dans des établissements de soins de longue durée, afin de mieux protéger ces résidents à l’avenir. »

Le projet fait partie du Global Nexus for Pandemics and Biological Threats Nexus, un réseau international basé à l’Université McMaster, composé de scientifiques, de cliniciens, d’ingénieurs, de spécialistes en sciences sociales et d’autres experts qui travaillent en collaboration pour prévenir les futures pandémies et atténuer les menaces sanitaires mondiales.

Au sujet du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19

Le gouvernement du Canada a créé à la fin avril 2020 le Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 en lui confiant un mandat de deux ans. Le Groupe de travail est supervisé par un groupe de direction composé de bénévoles qui comprend des scientifiques canadiens de premier plan et des experts provenant d’universités et d’établissements de soins de santé de partout au Canada, qui tentent de comprendre la nature de l’immunité associée au nouveau coronavirus responsable de la COVID-19. À cette fin, le GTIC finance de nombreuses études visant à déterminer l’étendue de l’infection par le CoV-2 du SRAS au Canada (dans la population générale ainsi que dans des communautés spécifiques et des populations prioritaires), à comprendre la nature de l’immunité après l’infection, à mettre au point des méthodes améliorées de test des anticorps et à aider à surveiller l’efficacité et l’innocuité des vaccins au fur et à mesure de leur déploiement dans tout le Canada. Le groupe de travail et son secrétariat travaillent donc en étroite collaboration avec toute une série de partenaires, notamment les gouvernements, les organismes de santé publique, les institutions, les organisations sanitaires, les équipes de recherche, les autres groupes de travail, et mobilise les collectivités et les parties prenantes du début d’un projet jusqu’à la diffusion des conclusions. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site https://www.covid19immunitytaskforce.ca/fr/

ÉDITEURS :

Photos et vidéos pour reportages :
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Vidéo :
https://vimeo.com/524364338

RENSEIGNEMENTS AUX MÉDIAS :

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Relations avec les médias
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Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19
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