TERM GOES HEREDEFINITION GOES HERECe texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Juwono S, Luis Flores Anato J, Kirschbaum AL, Metheny N, Dvorakova M, Skakoon-Sparling S, Moore DM, Grace D, Hart TA, Lambert G, Lachowsky NJ, Jollimore J, Cox J, Maheu-Giroux M. Prevalence, determinants, and trends in the experience and perpetration of intimate partner violence among a cohort of gay, bisexual, and other men who have sex with men in Montréal, Toronto, and Vancouver, Canada (2017-2022). medRxiv Le 25 juillet 2023. doi : https://doi.org/10.1101/2023.07.24.23293112.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude de cohorte en cours qui a reçu un financement du GTIC a entrepris une sous-étude qui a établi que de nombreux hommes gays, bisexuels ou ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HGB) ont été victimes ou perpétrateurs de violence entre conjoints (VeC) au cours de leur vie. Les résultats de cette sous-étude, qui sont parus en prépublication et n’ont donc pas été révisés par un comité de lecture, ont établi qu’environ un participant sur trois avait déclaré avoir été victime de violence physique ou sexuelle de ce type et que 17 % avaient admis en être le perpétrateur. La prévalence de VeC chez les HGB est demeurée stable depuis six mois à Montréal, Toronto et Vancouver. Cette étude était dirigée par Stephen Juwono, étudiant aux cycles supérieurs à l’Université McGill, le Pr Mathieu Maheu-Giroux et le Dr Joseph Cox de l’Université McGill, avec l’appui de chercheurs financés par le GTIC, soit le Pr Nathan Lachowsky de l’Université de Victoria et le Pr Daniel Grace de l’Université de Toronto.

La VeC désigne la violence psychologique, physique et sexuelle perpétrée par un partenaire sexuel passé ou actuel.

Faits saillants

  • Lors de la première visite liée à l’étude, 31 % des participants ont déclaré avoir déjà avoir connu la VeC, et 17 % ont déclaré en avoir été les perpétrateurs.
  • Au suivi, plus d’hommes avaient été victimes de VeC (7 %) au cours des six mois précédents que d’hommes qui l’avaient perpétrée (4 %).
  • Les facteurs associés à l’expérience de la VeC incluaient d’autres expériences de Vec, un plus faible niveau d’instruction, la consommation de substances non réglementées (par injection ou non) ou l’identité autochtone autoproclamée. Le risque augmentait chez les hommes atteints du VIH, qui provenaient d’un groupe à revenu modeste, qui éprouvaient des symptômes d’anxiété, qui avaient été victimes de violence sexuelle pendant l’enfance ou qui n’avaient pas conclu d’accord sexuel avec leur partenaireEntente mutuelle entre deux partenaires sur la portée et le type d’activités sexuelles autorisées au sein et à l’extérieur de leur relation..
  • Les facteurs associés à la perpétration de VeC incluaient l’identité autochtone autoproclamée, la bisexualité, un plus faible niveau d’instruction, l’absence d’accord sexuel avec le partenaire, la consommation de substances non réglementées (par injection ou non), les symptômes de dépression et des activités antérieures de vente de services sexuels.
  • Le taux de VeC est demeuré stable pendant la durée de l’étude, entre février 2017 et août 2022. Les restrictions imposées par la COVID-19 n’étaient pas associées à une modification du taux de VeC au sein de cette cohorte.

L’étude démontre que les identités marginalisées et les états de santé cooccurrents peuvent se recouper en syndémie pour accroître le risque d’être victime ou perpétrateur de VeC. Elle démontre la nécessité de prévoir des interventions adaptées pour et avec d’autres hommes gays, bisexuels et ayant des relations sexuelles avec des hommes pour atténuer les facteurs de risque et limiter la VeC. Les mesures préventives, le dépistage et l’accès à des ressources consacrées à la prévention de la violence sont indispensables pour améliorer la santé et le bien-être des HGB touchés par la VeC.

Les données proviennent de l’étude de cohorte Engage (2017-2022) auprès d’hommes gays, bisexuels ou ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes de Montréal, Toronto et Vancouver, recrutés entre février 2017 et août 2019 par l’entremise d’échantillonnages fournis par les répondants.