Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Maltseva M, Galipeau Y, Renner TM, Deschatelets L, Durocher Y, Akache B, Langlois MA. Characterization of Systemic and Mucosal Humoral Immune Responses to an Adjuvanted Intranasal SARS-CoV-2 Protein Subunit Vaccine Candidate in Mice. Vaccines. Décembre 2022. doi : 10.3390/vaccines11010030

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon une étude financée par le GTIC publiée dans la revue Vaccines dirigée par le Pr Marc-André Langlois, de l’Université Ottawa, les nouveaux vaccins protéiques adjuvantésPlus précisément, le vaccin à l’étude est composé de la protéine spiculaire du SRAS-CoV-2 ou de son domaine de liaison du récepteur (RBD), combiné soit avec la toxine cholérique, soit avec un adjuvant muqueux à base de lipides d’archées (AMVAD) pour produire des réponses immunitaires supérieures et prolongées. administrés à des souris par voie intranasale peuvent produire de vigoureuses réponses systémiques et muqueuses grâce aux anticorps contre les variants du SRAS-CoV-2. Même si des études devront être réalisées chez des humains pour orienter la conception de nouveaux vaccin intranasaux potentiels, il serait possible que ceux-ci repoussent l’infection par le SRAS-CoV-2. Les vaccins formulés dans le cadre de cette étude n’ont pas encore été mis au point.

À l’heure actuelle, les vaccins approuvés confèrent une immunité systémique efficace qui assure une protection contre une grave maladie et un décès, mais ne préviennent pas une infection des voies respiratoires supérieures, lesquelles représentent le point d’entrée primaire du SRAS-CoV-2. En outre, l’évolution continue des souches du SRAS-CoV-2 a produit des variants capables d’évasion immunitaire et d’une plus grande transmissibilité. Les nouveaux vaccins qui touchent l’immunité muqueuse peuvent donc apporter une solution à ces difficultés.

Faits saillants

  • Deux doses de vaccins protéiques adjuvantésLes vaccins protéiques adjuvantés sont composés soit d’une protéine spiculaire, soit de son domaine de récepteur de liaison (RBD), combinés avec un adjuvant sélectionné entre la toxine cholérique et l’adjuvant muqueux à base de lipides d’archées. entraînaient des taux importants d’anticorps des immunoglobulines (Ig) GLes IgG sont les anticorps les plus courants, contenus dans le sérum sanguin et les autres liquides corporels. dans le plasma (indicateurs d’une immunité systémique) et des anticorps des IgALes IgA sont des anticorps contenus dans les muqueuses, et surtout dans les voies respiratoires et digestives. dans les sécrétions du nez, des bronches et des poumons (indicateurs d’une immunité muqueuse). L’efficacité des deux adjuvantsLa toxine cholérique et l’adjuvant muqueux à base de lipides d’archées. à induire des réponses systémiques ou muqueuses différait légèrement.
  • Les vaccins protéiques adjuvantés ont suscité des réponses neutralisantes muqueuses et systémiques. La réponse systémique des anticorps observée chez les souris avait une capacité de neutralisation comparable à celle produite chez les humains par le SRAS-CoV-2 ou deux doses de vaccin à ARNm.
  • Le vaccin formé à partir de la protéine spiculaire adjuvantée a suscité des réponses des IgA muqueuses plus élevées que celui reposant sur l’antigène RBD adjuvanté.
  • Le vaccin à base de protéine spiculaire produisait des anticorps neutralisants qui ciblaient largement les variants sauvage (ou ancestral), Delta et Omicron, tandis que le vaccin à base de RBD produisait une réponse très limitée des anticorps dont l’activité neutralisante n’agissait que contre les variants de type sauvage et Delta.

Cette étude repose sur des expériences effectuées sur des souris, qui ont reçu deux vaccins protéiques adjuvantés à 21 jours d’intervalle. Le plasma des souris a été prélevé de manière périodique, tandis que leurs sécrétions nasales et bronchoalvéolaires l’ont été sept jours après la deuxième dose.