Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (G.T.N.-O.) prévoit tester des échantillons de sang de résidents des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) pour rechercher des anticorps créés par immunisation naturelle à la suite d’une infection au virus causant la COVID-19.

L’administratrice en chef de la santé publique travaillera en partenariat avec l’Administration des services de santé et des services sociaux de Hay River, l’Administration des services de santé et des services sociaux des Territoires du Nord‑Ouest et l’Agence de services communautaires tłı̨chǫ afin de recueillir des échantillons de sang prélevés de Ténois et mis de côté, remontant au 1er avril 2022.

Pour réduire tout risque d’identification, les noms des donneurs seront retirés des échantillons de sang (sérum sanguin). Seuls l’âge des donneurs et la date et la région de prélèvement figureront sur les échantillons. En outre, les échantillons seront rassemblés et classés par groupe d’âge. Ainsi, aucune information sur les différents donneurs ne sera disponible.

Les échantillons seront envoyés à la Société canadienne du sang afin qu’elle détermine la prévalence d’anticorps contre le virus responsable de la COVID-19. Les anticorps sont des protéines que l’organisme produit pour se protéger des infections. Toutefois, cette enquête permettra de distinguer si les anticorps se sont développés en raison d’une infection antérieure ou d’une vaccination. La Société canadienne du sang n’aura pas accès aux renseignements personnels des résidents.

De nombreuses provinces canadiennes ont mené des enquêtes de séroprévalence du SRAS‑CoV-2 tout au long de la pandémie afin de mieux comprendre l’étendue de la propagation de la COVID-19 dans leur population. Pour plus d’informations à ce sujet, veuillez consulter le site Web du groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19. L’enquête prévue au T.N.-O., financée par ce Groupe de travail, est censée être la première à cibler exclusivement un territoire du Nord.

Comme d’autres régions du Canada, les T.N.-O. ne font plus le suivi des cas individuels de COVID-19, mais plutôt des conséquences graves de la COVID-19 (hospitalisations, admissions aux soins intensifs, décès) et surveillent l’évolution des eaux usées dans le temps (périodes de 7 jours) afin de détecter les niveaux élevés ou croissants de cas de COVID-19 dans les différentes collectivités. L’analyse d’échantillons de sang s’ajoutera aux outils en place pour surveiller et évaluer les effets de la COVID-19 afin d’optimiser la planification des ressources du système de santé.

« Bien que 10 000 cas de COVID-19 aient été rapportés aux Territoires du Nord-Ouest avant le 1er avril 2022, le nombre réel est beaucoup plus élevé. Cette information nous aidera à comprendre l’immunité globale de la population et à nous préparer à l’impact des futures vagues de COVID-19 », a déclaré l’administratrice en chef de la santé publique, la Dre Kami Kandola.

Entre le 1er avril 2022 et le 31 août 2022, on a dénombré 43 conséquences graves attribuées à COVID-19 aux T.N.-O..

35 hospitalisations
4 admissions aux soins intensifs
4 décès

Il n’y a pas eu d’hospitalisation d’enfants de moins de 5 ans pour cause de COVID-19 depuis le 1er avril 2022.

Les T.N.-O. prévoient de mener des enquêtes sur la séroprévalence au cours de quatre périodes caractérisées par différents variants du SRAS-CoV-2 :

  • 1er avril 2022 – levée de l’état d’urgence sanitaire publique, période d’infections au variant Delta-Omicron BA.1 (rétrospective)
  • 1er juin 2022 – vague printanière d’infections au variant Omicron BA.2 (rétrospective)
  • 1er septembre 2022 – après que le variant BA.5 est devenu le variant principal (rétrospective)
  • 31 janvier 2023 – Infections pendant l’automne et le début de l’hiver pour inclure les Fêtes, période à haut risque.

Les enquêtes fourniront des renseignements précieux sur l’immunité de la population face à la COVID-19, mettant en lumière l’expérience unique de la pandémie qu’ont vécue les T.N.-O.par rapport au reste du Canada. Les T.N.-O. ont évité les trois premières vagues du virus, puis ont connu une propagation importante par transmission communautaire.

Le G.T.N.-O. prend la protection de la vie privée de ses résidents très au sérieux et tient à assurer le public que tous les échantillons de sang resteront anonymes. En vertu de la Loi sur la santé publique, le G.T.N.-O. a le pouvoir de recueillir des renseignements personnels sur la santé si l’administratrice en chef de la santé publique estime que c’est nécessaire pour la surveillance de la santé publique. La Loi autorise également le G.T.N.-O. à divulguer des renseignements sur la santé qui ne permettent pas d’identifier la personne à laquelle ils se rapportent. Un examen juridique et une évaluation de la protection de la vie privée de cette initiative ont été effectués.

La Dre Kandola estime que les menaces pour la santé publique que représentent les futures vagues de COVID-19 et les nouveaux variants du virus sont importantes et justifient la participation des T.N.-O.aux études sérologiques afin de planifier de manière appropriée toute pression soudaine sur le système de santé. Tous les résultats de ces études seront mis à la disposition du public.

Expansion de la surveillance des eaux usées

La surveillance des eaux usées aux T.N.-O. ne se limite plus à la COVID-19, mais s’étend également à la grippe et au virus respiratoire syncytial (VRS). Les résultats seront affichés ici, dans la section sur la COVID-19 du site Web du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Les représentants des médias sont priés de s’adresser à :

Jeremy Bird
Gestionnaire des communications
Santé et Services sociaux
Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
Jeremy_Bird@gov.nt.ca
867-767-9052, poste 49034

Jean Phillippe Rochette
Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19
media@covid19immunitytaskforce.ca