Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Widdifield J, Eder L, Chen S, Kwong JC, Hitchon C, Lacaille D, Aviña-Zubieta JA, Svenson LW, Bernatsky S. COVID-19 Vaccination Uptake among individuals with Immune-Mediated Inflammatory Diseases in Ontario, Canada between December 2020 and October 2021: A population-based analysis. J Rheumatol. Le 15 janvier 2022:jrheum.211148. doi : 10.3899/jrheum.211148.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Cette étude financée par le GTIC, sous la direction de la Dre Sasha Bernatsky de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, publiée dans le Journal of Rheumatology, révèle que plus de personnes atteintes d’une maladie auto-immune ont reçu deux doses du vaccin (83,8 % à 88,2 %) que les membres de la population générale (77,9 %). Les chercheurs ont colligé l’information auprès de tous les habitants de l’Ontario de 16 ans et plus qui étaient couverts par le régime d’assurance maladie de la province au 14 décembre 2020 (au début de la vaccination). Ils ont recueilli des données sur les maladies auto-immunes diagnostiquées (polyarthrite rhumatoïde, spondylite ankylosante, arthrite psoriasique, psoriasis et maladie inflammatoire de l’intestin) et sur l’état vaccinal.

Faits saillants

  • Le 3 octobre 2021, le pourcentage cumulatif de personnes qui avait reçu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 étaient constamment plus élevé chez les personnes atteintes d’une maladie inflammatoire à médiation immunitaire (MIMI) diagnostiquée (plage de 88,9 % en cas de polyarthrite rhumatoïde, 87,4 % en cas de spondylite ankylosante, 90,6 % en cas d’arthrite psoriasique et 87,0 % en cas de maladie inflammatoire de l’intestin) que dans la population générale, où il s’élevait à 82,1 %.
  • Le pourcentage total cumulatif après deux doses était également plus élevé chez les personnes atteintes d’une MIMI (83,8 % à 88,2 % dans l’ensemble de cette population) que dans la population générale (77,9 %).
  • Le pourcentage cumulatif des personnes qui ne demanderaient probablement pas une deuxième dose (au moins 40 jours de retard) était plus faible chez les personnes atteintes d’une MIMI (1,6 % à 1,9 %) que dans la population générale (2,4 %).
  • D’après les résultats en fonction de l’âge, ce sont les personnes plus jeunes (de 16 à 39 ans) des groupes des MIMI et de la population générale qui affichaient le taux de vaccination le plus faible (plage de 73,7 % à 79,2 % et 70,6 %, respectivement).

Au total, 138 304 personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde (1,1 %), 28 509 atteintes de spondylite ankylosante (0,2 %), 17 646 atteintes d’arthrite psoriasique (0,1 %), 182 319 atteintes de psoriasis (1,5 %) et 108 792 atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin (0,9 %) ont été dépistées grâce à des définitions de cas établies, propres à chaque maladie et appliquées aux données administratives sur la santé. Leur état vaccinal a été tiré du registre COVaxON provincial.

Selon les résultats de cette étude, l’adoption de la vaccination est encourageante chez les personnes ayant une MIMI. C’est important, car les personnes dont le système immunitaire est compromis sont plus vulnérables à une issue négative si elles sont infectées par le SRAS-CoV-2. Cependant, des interventions de vaccination ciblées s’imposent dans les groupes les plus jeunes.