Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Török E, Dhinsa T, Dimanlig-Cruz S, Alton GD, Sprague AE, Dunn SI, Shah PS, El-Chaâr D, Regan AK, Wilson K, Buchan SA, Kwong JC, Håberg SE, Gravel CA, Okun N, Walker MC, MacDonald SE, Wilson SE, Barrett J, Fell DB. Temporal trends and determinants of COVID-19 vaccine series initiation after recent pregnancy. Hum Vaccin Immunother. Le 30 mai 2023:2215150. doi : https://doi.org/10.1080/21645515.2023.2215150.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les résultats d’une étude financée par le GTIC, publiés dans la revue Human Vaccines & Immunotherapeutics, établissent que chez les femmes qui ont accouché en Ontario en 2021, 63,7 % n’étaient toujours pas vaccinées à la fin de leur grossesse. Le 30 juin 2022, près des deux tiers (65 %) avaient commencé à se faire vacciner contre la COVID-19. Les autres étaient plus susceptibles de faire partie des groupes plus jeunes (moins de 25 ans) et plus âgés (40 ans ou plus), d’avoir fumé pendant leur grossesse, de vivre dans un quartier défavorisé sur le plan matériel, d’éprouver un plus grand dénuement matériel et d’avoir allaité exclusivement. Cette étude était dirigée par la Pre Deshayne Fell de l’Université d’Ottawa.

Faits saillants

  • Le pourcentage mensuel de femmes qui ne s’étaient pas fait vacciner au moment de l’accouchement est passé de 99,9 % en janvier 2021, peu avant le début du déploiement des vaccins au Canada, à 36,1 % en décembre 2021.
  • La proportion de personnes qui ont commencé à recevoir le vaccin contre la COVID-19 après avoir accouché a rapidement augmenté pendant les quelques premiers mois suivant l’accouchement, atteignant 56,3 % au bout de six mois et 65,0 % à la fin du suivi en juin 2022.
  • Malgré ce rattrapage, le début de la vaccination contre la COVID-19 après l’accouchement est demeuré plus faible que chez les femmes en âge de procréer de la population générale : même si 65 % des personnes non vaccinées avaient commencé à se faire vacciner en juin 2022 après leur grossesse, 92 % des femmes en âge de procréer de la population générale se sont fait vacciner pendant la même période.
  • Celles qui n’avaient pas commencé à se faire vacciner contre la COVID-19 après la grossesse étaient plus susceptibles de faire partie des groupes plus jeunes (moins de 25 ans) et plus âgés (40 ans ou plus), d’avoir fumé pendant leur grossesse, de vivre dans un quartier défavorisé sur le plan matériel, d’éprouver un plus grand dénuement matériel et d’avoir allaité exclusivement.

Les données du Registre et Réseau des bons résultats dès la naissance (BORN) étaient été liées à celles de COVaxON, la base de données des vaccins contre la COVID-19, et incluaient toutes les personnes enceintes qui ont accouché entre le 1er janvier et le 31 décembre 2021 et n’avaient pas encore été vaccinées à la fin de leur grossesse. Elles ont été suivies jusqu’au 30 juin 2022 (sur une période de six à 18 mois après l’accouchement).

Cette étude faire ressortir des problèmes persistants relatifs à la réticence envers la vaccination ou à l’accès aux vaccins chez les personnes qui avaient récemment vécu une grossesse, ce qui laisse croire à la nécessité de planifier des interventions adaptées pour améliorer l’acceptation des vaccins au sein de cette population.