Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Grunau B, O’Brien SF, Kirkham TL, Helmer J, Demers PA, Asamoah-Boaheng M, Drews SJ, Karim ME, Srigley JA, Sediqi S, O’Neill D, Drennan IR, Goldfarb DM. A Prospective Observational Cohort Comparison of SARS-CoV-2 Seroprevalence Between Paramedics and Matched Blood Donors in Canada During the COVID-19 Pandemic. Ann Emerg Med. Juillet 2022;80(1):38-45. doi : 10.1016/j.annemergmed.2022.03.009.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Dans le cadre de l’étude CORSIP (acronyme anglais de risques professionnels, séroprévalence et immunité liés à la COVID-19 chez les membres du personnel paramédical), les Drs Brian Grunau et David Goldfarb (Université de la Colombie-Britannique), des chercheurs financés par le GTIC, n’ont pas constaté de plus fort risque de SRAS-CoV-2 chez les membres du personnel paramédical, avant la vague Omicron, que dans un groupe témoin de donneurs de sang. Cependant, selon certaines données probantes, les membres du personnel paramédical non vaccinés contractaient la COVID-19 plus souvent que les donneurs de sang non vaccinés. Ces observations sont publiées dans les Annals of Emergency Medicine. Ce projet a été entrepris en collaboration avec les Prs Sheila O’Brien et Steven Drews de la Société canadienne du sang.

Faits saillants

  • Une comparaison qui incluait des échantillons obtenus auprès de 1 713 membres du personnel paramédical et 19 515 donneurs de sang ont démontré que la séroprévalence était semblable entre les membres du personnel paramédical (5 %) et les donneurs de sang (4,1 %).
  • Les membres du personnel paramédical non vaccinés possédaient une séroprévalence trois fois plus élevée que les donneurs de sang non vaccinés : 9,8 % chez les membres du personnel paramédical non vaccinés et 3,5 % chez les donneurs de sang non vaccinés.

Les échantillons de sang ont été prélevés partout au Canada entre janvier et juillet 2021, avant la vague Omicron. Les échantillons provenant du personnel paramédical, prélevés en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et en Ontario, ont été comparés à ceux des donneurs de sang au moyen d’une méthode d’appariement 1:1L’appariement est une technique utilisée dans les études pour s’assurer que deux groupes à l’étude sont comparables. Dans une étude d’appariement 1:1, un cas touché par la variable d’intérêt est apparié à une ou plusieurs personnes non touchées par cette variable. Les cas sont appariés en fonction de l’âge, du sexe, du lieu et d’autres variables d’intérêt. en fonction de l’âge (médiane de 38 ans), du sexe (44 % de femmes), du lieu, de la date du prélèvement de sang et de l’état vaccinal, puis au moyen d’une comparaison globale plus vaste des deux groupes. Les chercheurs ont comparé la séroprévalence selon les différences de risque et procédé à des analyses secondaires dans des sous-groupes définis d’après leur état vaccinal.

Dans l’ensemble, les membres du personnel paramédical ont démontré des manifestations de COVID-19 antérieures semblables à celles des donneurs de sang. Cependant, chez les personnes non vaccinées, les manifestations de COVID-19 antérieures étaient beaucoup plus élevées chez les membres du personnel paramédical. Ces résultats appuient l’importance de la vaccination chez les membres du personnel paramédical et les autres travailleurs de la santé.