Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Cherry N, Adisesh A, Burstyn I, Durand-Moreau Q, Galarneau JM, Labrèche F, Ruzycki SM, Zadunayski T. Cohort profile: recruitment and retention in a prospective cohort of Canadian healthcare workers during the COVID-19 pandemic. BMJ Open. Le 1er novembre 2023;13(11):e074716. doi : 10.1136/bmjopen-2023-074716.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC sous forme de profil de cohorte publié dans la revue BMJ Open rend compte de la création d’une cohorte longitudinale de travailleurs de la santé employés dans des hôpitaux, des établissements résidentiels et la communauté. Dans cette cohorte, les chercheurs ont examiné les facteurs relatifs au milieu de travail susceptibles d’atténuer le risque d’infection par le SRAS-CoV-2 ou de détresse psychologique découlant des exigences du travail, de la disponibilité de l’équipement de protection individuelle, de la vaccination et de l’infection pendant la pandémie. Cette étude était dirigée par la Dre Nicola Cherry de l’Université de l’Alberta.

En mars 2020, les participants ont été recrutés en Alberta, en Colombie-Britannique, en Ontario et au Québec. La cohorte incluait des médecins, des infirmières, des infirmières auxiliaires autorisées, des préposés aux bénéficiaires et des aides-soignants. Les chercheurs ont prélevé des échantillons sanguins en vue d’un test sérologique avant et après la vaccination. Ils ont mesuré l’anxiété, la dépression et les sources de stress tout au long de la pandémie.

Faits saillants

  • En début d’étude, la cohorte était composée de 29 % de médecins, de 63 % d’infirmières, de 1,4 % d’infirmières auxiliaires autorisées, de 4,7 % de préposés aux bénéficiaires et de 1,6 % d’aides-soignants. La majorité était âgée de 40 ans et plus (62 %), et une plus forte proportion de préposés aux bénéficiaires (76 %) et d’aides-soignants (73 %) avaient plus de 40 ans. Dans l’ensemble, 83 % étaient des femmes, 83 % se disaient blancs, 88 % étaient en contact direct avec des patients en personne ou virtuellement et 24 % déclaraient avoir été traités pour l’anxiété ou la dépression dans les 12 mois précédant la pandémie.
  • Lors du quatrième questionnaire, réalisé au printemps 2022, de nombreux participants étaient demeurés dans l’étude, pour un taux de réponse de 89 %.
  • Au total, 92 % des participants ont reçu au moins une dose de vaccin et 60 % ont remis des échantillons de sang après avoir été vaccinés. La facilité d’accès aux points de prélèvement était un déterminant important de la participation de la sous-cohorte sérologique.
  • Pendant la phase précoce de la pandémie, les travailleurs de la santé non vaccinés étaient plus vulnérables à l’infection s’ils travaillaient directement dans une aile affectée aux soins des patients infectés par la COVID-19 ou s’ils manipulaient des objets utilisés par des patients infectés.

Les résultats sérologiques et les données démographiques de cette étude enrichiront la Banque de données du GTIC. Les liens des résultats de l’étude avec les bases de données administratives de la santé permettront de valider les cas, d’examiner les séquelles à plus long terme de l’infection et de les comparer avec les sujets témoins communautaires.

Les participants ont été invités à remplir un questionnaire lors des quatre phases de l’étude : au printemps 2020, à l’automne 2020, au printemps 2021 et au printemps 2022. Les échantillons de sang prévaccinaux ont été prélevés en octobre 2020, et ceux prélevés après la vaccination, entre mars 2021 et juillet 2022. Une étude visant à comparer les travailleurs de la santé infectés (d’après un test PCR positif) à ceux qui ne l’étaient pas après leur première dose de vaccin a été établie dans la cohorte entre octobre 2020 et mars 2022.