Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Naveed Z, Li J, Naus M, García HAV, Wilton J, Janjua NZ; chercheurs du Réseau de collaboration provincial (PCN) du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (CIRN). A Population-Based Assessment of Myocarditis Following mRNA COVID-19 booster Vaccination Among Adult Recipients. Int J Infect Dis. Le 24 mars 2023:S1201-9712(23)00106-6. doi : 10.1016/j.ijid.2023.03.027.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les résultats d’une étude financée par le GTIC publiés dans l’International Journal of Infectious Diseases confirment que la myocardite est rare après l’administration d’un vaccin à ARNm contre la COVID-19. De plus, le taux de myocardite après une troisième dose de vaccin à ARNm est plus faible qu’après la deuxième dose. Aucune association n’a été décelée entre le type de vaccin à ARNm utilisé en dose de rappel contre la COVID-19 et la myocardite. L’étude était dirigée par la Pre Zaeema Naveed de l’Université de la Colombie-Britannique, et la subvention du GTIC a été remise au Dr Jeff Kwong pour le compte des chercheurs du Réseau de collaboration provincial (PCN) du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (CIRN).

Faits saillants

  • Au total, 2 299 909 doses de rappel d’un vaccin à ARNm (1 057 096 de Pfizer et 1 242 813 de Moderna) ont été administrées pendant la période de l’étude.
    • 14 cas de myocardite ont été observés après les doses de rappel;
    • 62 cas ont été recensés après la deuxième dose;
    • 4 cas se sont produits après la première dose.
  • Même si le taux de myocardite chez les hommes était légèrement plus élevé après une troisième dose de vaccin de Pfizer (8,33) que de Moderna (6,99), la différence n’était pas statistiquement significative. Les auteurs n’ont pas observé de différence significative entre le type de vaccin et la probabilité de myocardite dans des groupes d’âge particuliers d’hommes ou de femmes.
  • Les analyses effectuées 21 jours après la vaccination ont permis de relever neuf cas de myocardite en plus de ceux observés sept jours après la vaccination (pour un total de 23 cas).
  • Dans les 21 jours suivant la troisième dose, le taux global de myocardite s’élevait à dix cas par million de doses.

L’étude incluait des adultes de plus de 18 ans qui avaient reçu une troisième dose de vaccin à ARNm (de Pfizer ou de Moderna) entre le 15 décembre 2020 et le 10 juillet 2022 en Colombie-Britannique. Étaient exclus les personnes qui avaient souffert d’une myocardite un an avant la vaccination et les résidents d’établissements de soins de longue durée.