Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Lee JJY, Bernatsky S, Kwong JC, Li Q, Kwok TSH, Widdifield J. Safety and health care utilization following COVID-19 vaccination among adults with rheumatoid arthritis – A population-based self-controlled case series analysis. J Rheumatol. Le 1er octobre 2023. doi : https://doi.org/10.3899/jrheum.2023-0355.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC, publiée dans le Journal of Rheumatology, confirme que le vaccin contre la COVID-19 n’accroît pas le risque global de manifestations inhabituelles d’intérêt particulier (MIIP) chez les personnes atteintes d’arthrite rhumatoïde. En fait, la vaccination était associée à un moins grand nombre de visites à l’urgence et d’hospitalisations. Cette étude a été réalisée par l’équipe du projet Sécurité et immUnogénicité des vaCcins contre la Covid-19 dans les maladiEs inflammatoirEs systémiques à méDiation immunitaire (SUCCEED), dirigée par la Pre Jessica Widdifield, en collaboration avec les Drs Jennifer Lee, Jeff Kwong et Sasha Bernatsky (nommée chercheuse principale de SUCCEED).

Faits saillants

  • Une incidence semblable de MIIP a été observée après la vaccination contre la COVID-19 chez les adultes atteints d’arthrite rhumatoïde (AR) par rapport à ceux sans AR, quel que soit le nombre de doses. Une exception était observée après la troisième dose, lorsque la vaccination en cas d’AR était liée à une incidence de MIIP légèrement plus élevée que chez les personnes sans AR.
  • Par rapport aux périodes de contrôle avant la vaccination, les MIIP n’ont pas augmenté. On observait une augmentation des consultations à l’urgence après la deuxième dose, à la fois chez les personnes atteintes d’AR et celles qui n’en étaient pas atteintes, mais ce nombre a diminué après la troisième dose. Après la quatrième dose, les personnes atteintes d’AR ont moins consulté l’urgence et ont moins été hospitalisées que celles qui n’étaient pas atteintes.
  • Il y avait moins d’hospitalisations après chacune des trois premières doses de vaccin contre la COVID-19 chez les personnes atteintes d’AR que pendant les périodes de contrôle.
  • Dans l’ensemble, l’utilisation des soins (consultations à l’urgence et hospitalisations) est demeurée similaire ou a diminué après la vaccination, tant en présence d’AR qu’en son absence.
  • Par rapport aux périodes de contrôle, les personnes atteintes d’AR allaient davantage en rhumatologie après la première dose, et consultaient moins après les deuxième et troisième doses. Il n’y avait pas de différence pour ce qui est du nombre de rendez-vous après la quatrième dose.

Puisque les personnes atteintes d’AR étaient exclues des études cliniques sur les vaccins contre la COVID-19, il est important de comprendre les profils d’innocuité complets de la vaccination dans cette population. Ces observations peuvent contribuer à stimuler la confiance envers les vaccins contre la COVID-19 chez les personnes atteintes d’AR et éclairer les recommandations à l’égard des vaccins. Une surveillance continue s’impose pour évaluer l’innocuité des nouvelles formulations de vaccin contre la COVID-19, y compris les doses de rappel.

Cette étude comptait sur le recrutement d’adultes atteints d’AR et les comparateurs non atteints d’AR qui ont été appariés en fonction du sexe, de l’âge et de la région de résidence. Ces personnes avaient reçu au moins un vaccin contre la COVID-19 entre le 14 juin 2020 et le 1er août 2021 en Ontario. Les personnes atteintes d’AR étaient également leurs propres sujets témoins, les observations recueillies avant la vaccination étant comparées à celles suivant la vaccination contre la COVID-19.