Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Oliver MJ, Thomas D, Balamchi S, Ip J, Naylor K, Dixon SN, McArthur E, Kwong J, Perl J, Atiquzzaman M, Singer J, Yeung A, Hladunewich M, Yau K, Garg AX, Leis JA, Levin A, Krajden M, Blake PG. Vaccine Effectiveness Against SARS-CoV-2 Infection and Severe Outcomes in the Maintenance Dialysis Population in Ontario, Canada. JASN Mars 2022, ASN.2021091262; doi : https://doi.org/10.1681/ASN.2021091262

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC et dirigée par les Drs Matthew Oliver, de l’Université de Toronto, et Peter Blake, de l’Université Western, porte sur l’efficacité des vaccins à ARNm chez 13 759 personnes en dialyse d’entretien. Les chercheurs ont établi qu’une dose de vaccin réduisait de 41 % le risque de COVID-19 et de 46 % le risque de résultats cliniques graves par rapport aux patients non vaccinés. Deux doses de vaccin étaient beaucoup plus efficaces, puisque le risque d’infection diminuait de 69 % et celui de résultats cliniques graves, de 83 %. L’étude, publiée dans le Journal of the American Society of Nephrology, confirme le caractère protecteur de la vaccination contre la COVID-19 dans cette population très vulnérable, même si cette protection est moins marquée que dans la population générale.

Faits saillants

  • Même si l’effet bénéfique d’une dose de vaccin était relativement modeste, deux doses de vaccin à ARNm de Pfizer (n=8 455 administrés, 74 % de participants) ou de Moderna (n=2 901 administrés, 26 % de participants) réduisaient de 69 % le risque d’infection par le SRAS-CoV-2 et de 83 % celui de résultats cliniques graves chez les personnes en dialyse d’entretien.
  • Chez les patients en dialyse infectés par le SRAS-CoV-2, le risque d’hospitalisation par le groupe non vacciné s’élevait à 52 %, et le taux de mortalité, à 16 %. En revanche, le risque d’hospitalisation correspondait à 30 % chez ceux qui avaient reçu deux doses du vaccin, et le taux de mortalité, à 10 %.
  • L’importance de la deuxième dose était démontrée par le taux d’infection de 63 % observé après une dose, qui chutait à 35 % après deux doses.
  • Parmi les décès non reliés à la COVID-19 pendant la période de l’étude, 20 % ont été observés chez des participants non vaccinés, 15 % chez ceux qui avaient reçu une dose, et seulement 3 % chez ceux qui avaient reçu un vaccin à ARNm.
  • Les patients non vaccinés étaient plus susceptibles d’être jeunes et d’être noirs, et ils présentaient un score légèrement plus élevé d’autres maladies.
  • Les participants étaient plus vulnérables à une infection par le SRAS-CoV-2 s’ils provenaient d’une communauté racisée, étaient en dialyse depuis moins longtemps, habitaient dans un établissement de soins de longue durée ou provenaient d’une région où le taux d’infection était plus élevé dans la communauté.

Les participants ont été recrutés entre le 21 décembre 2020 et le 30 juin 2021. Aucun n’était en dialyse aiguë ni n’avait reçu de résultat positif à l’infection par le SRAS-CoV-2 au moyen d’un test d’amplification en chaîne par polymérase après transcription inverse (RT-PCR) avant de participer à l’étude. Ainsi, 2 403 participants n’avaient pas été vaccinés, et 11 356 avaient reçu au moins une dose de vaccin au 30 juin 2021. La période médiane entre la première et la deuxième dose était de 36 jours.