Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Chung H, Austin PC, Brown KA, Buchan SA, Fell DB, Fong C, Gubbay JB, Nasreen S, Schwartz KL, Sundaram ME, Tadrous M, Wilson K, Wilson SE, Kwong JC. Effectiveness of COVID-19 Vaccines Over Time Prior to Omicron Emergence in Ontario, Canada: Test-Negative Design Study. Open Forum Infect Dis. Le 7 septembre 2022;9(9):ofac449. doi : https://doi.org/10.1093/ofid/ofac449.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

D’après une étude financée par le GTIC, publiée dans la revue Open Forum Infectious Diseases et dirigée par le Dr Jeffrey Kwong de l’Université de Toronto pour le compte du Réseau canadien de recherche sur l’immunisation (CIRN), avant l’émergence du variant Omicron, l’efficacité de deux doses de vaccin contre la COVID-19 s’affaiblissait au fil du temps, mais demeurait élevée contre de graves résultats cliniques sur une période de 11 mois (de janvier à novembre 2021). Ce phénomène était observé pour tous les types de calendriers vaccinaux, qu’ils soient homologues ou mixtes (hétérologues), et tenait compte de divers intervalles entre les doses.

Faits saillants

  • L’EV de deux doses de vaccin à ARNm contre toute infection a chuté de 90 % entre sept et 59 jours après la deuxième dose et 75 % au bout d’au moins 240 jours.
  • L’EV contre l’infection symptomatique a reculé de 94 % à 87 % sur une période de 11 mois, mais est demeurée stable, à 98 %, contre des résultats cliniques graves au cours de la même période.
  • Les évaluations étaient semblables entre les personnes ayant d’autres affections et celles n’en ayant pas.
  • La vaccination hétérologue par le vaccin AstraZeneca et les vaccins à ARNm avait une EV semblable. L’EV contre l’infection symptomatique au bout de 120 à 179 jours après la deuxième dose atteignait 94 % après l’administration d’AstraZeneca/Pfizer, 93 % après l’administration d’AstraZeneca/Moderna, 90 % après deux doses de Pfizer, 91 % après deux doses de Moderna, et 93 % après deux doses de vaccins à ARNm différents. Ces calendriers donnaient des résultats plus élevés qu’après deux doses d’AstraZeneca, qui conféraient une EV contre l’infection symptomatique de 80 % au bout de 120 à 179 jours.
  • Lorsqu’on évalue les effets des intervalles entre les doses sur l’EV, l’EV assurée par deux doses de vaccin à ARNm contre l’infection symptomatique au bout de 120 à 179 jours s’élevait à :
    1. 86 % lorsque l’intervalle entre les doses était inférieur à 35 jours;
    2. 92 % lorsque l’intervalle entre les doses était de 35 à 55 jours;
    3. 91 % lorsque l’intervalle entre les doses était de 56 jours ou plus.
  • Après stratification compte tenu de l’âge et de la sous-période, aucune différence n’a été observée en fonction des intervalles entre les doses.

Plus de 260 000 cas liés à un dépistage positif (de toutes les lignées de SRAS-CoV-2) et près de 2,8 millions de cas-témoins au dépistage négatif ont participé à cette étude.

Une méthodologie d’étude par dépistage négatif a été privilégiée pour évaluer l’EV contre une infection par le SRAS-CoV-2, toute infection symptomatique et les résultats cliniques graves (hospitalisations ou décès liés à la COVID-19) d’après la période écoulée depuis la deuxième dose de toute combinaison de vaccins de Pfizer (BNT162b2), de Moderna (ARNm-1273) et d’AstraZeneca (ChAdOx1) entre le 11 janvier et le 21 novembre 2021 en Ontario.