Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Williams C, Al-Bargash D, Macalintal C, Stuart R, Seth A, Latham J, Gitterman L, Fedsin S, Godoy M, Kozak R, Guthrie JL, Wood H, McGeer A, Hota S, Rea E. COVID-19 Outbreak Associated with a SARS-CoV-2 P. 1 Lineage in a Long-Term Care Home after Implementation of a Vaccination Program–Ontario, April-May 2021. Clin Infect Dis. Le 8 juillet 2021. DOI : https://doi.org/10.1093/cid/ciab617

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Ce printemps, les habitants des établissements de soins de longue durée de l’Ontario ont souffert d’une éclosion de SRAS-CoV-2 attribuée au variant gamma. Des chercheurs d’une étude financée par le GTIC dirigée par la Dre Allison McGeer ont publié leurs résultats dans Clinical Infectious Diseases. Ainsi, 77 % des résidents et 45 % des membres du personnel touchés par l’éclosion étaient pleinement vaccinés. L’efficacité estimative du vaccin contre une infection par le SRAS-CoV-2 s’élevait à 53,5 % chez les résidents et à 66,2 % chez les membres du personnel, et passait à 78,6 % chez les résidents lorsqu’on tenait compte de l’efficacité contre une maladie grave. Aucun membre du personnel n’a été gravement malade.

Dans un établissement de soins de longue durée de l’Ontario comptant 124 résidents et 224 membres du personnel, les membres du personnel ont commencé à recevoir le vaccin BNT162b2 de Pfizer à la fin de décembre 2020, et les résidents se sont fait administrer le vaccin mRNA-1273 de Moderna le 4 janvier et le 2 février. Les résidents étaient considérés comme pleinement vaccinés s’ils avaient reçu leur deuxième dose plus de 14 jours avant le 10 avril 2021, et les membres du personnel, s’ils avaient reçu leur seconde dose plus de 14 jours avant leur premier quart dans l’établissement.

Le 20 avril 2021, une éclosion s’est déclarée dans l’établissement. Au cours des 24 jours suivants, 31 résidents et 22 membres du personnel ont obtenu des résultats positifs au SRAS-CoV-2. Tous les échantillons positifs au dépistage du SRAS-CoV-2 par test PCR ont été soumis à un dosage PRC multiplex en temps réel pour déceler le variant gamma. Trois membres du personnel ont été exclus de l’analyse en raison du moment de leur infection et d’une présomption d’infection communautaire. Au total, 31 résidents et 19 membres du personnel ont été classés comme positifs au variant gamma et comme faisant partie de cette éclosion.

Parmi les 64 résidents et les 101 membres du personnel logés aux deux étages de l’éclosion, 49 résidents (77 %) et 45 membres du personnel (45 %) étaient pleinement vaccinés, et trois résidents (5 %) et 16 membres du personnel (16 %) l’étaient partiellement. Les personnes partiellement vaccinées ont été exclues de l’analyse. L’efficacité estimative des vaccins contre l’infection par le SRAS-CoV-2 s’élevait à 53,5 % (IC à 95 %, 28,2 % à 69,8 %) chez les résidents et à 66,2 % (IC à 95 %, 2,3 % à 88,3 %) chez les membres du personnel. L’efficacité des vaccins contre une maladie grave s’établissait à 78,6 % (IC à 95 %, 47,9 % à 91,2 %) chez les résidents. Aucun membre du personnel n’a été gravement malade.

Parmi les résidents infectés pendant l’éclosion, 16 participaient à une étude sur l’immunogénicité du vaccin pour évaluer la capacité de neutralisation des anticorps 17 jours après la seconde dose. Le titre de neutralisation médian de 50 % contre l’isolat du variant gamma était de 1:80 chez les cinq résidents qui ont contracté la COVID-19 (plage de 0 à 1:80), par rapport à une médiane de 1:160 (plage de 1:80 à ≥1:640) chez les 11 résidents non infectés. Les auteurs soulignent que ces résultats appuient d’autres données probantes connues selon lesquelles des titres d’anticorps plus élevés sont associés à une protection contre la maladie.

La vaccination contre la COVID-19 demeure un outil efficace pour atténuer l’issue clinique de la maladie grave. Cependant, cette étude indique que d’autres mesures de prévention et de contrôle doivent être envisagées pour limiter la transmission, notamment à la lumière des variants plus contagieux.