Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Buchan SA, Chung H, Brown KA, Austin PC, Fell DB, Gubbay JB, Nasreen S, Schwartz KL, Sundaram ME, Tadrous M, Wilson K, Wilson SE, Kwong JC. Estimated Effectiveness of COVID-19 Vaccines Against Omicron or Delta Symptomatic Infection and Severe Outcomes. JAMA Network Open. Le 22 septembre 2022. doi : https://doi.org/10.1001/jamanetworkopen.2022.32760.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon une étude financée par le GTIC, dirigée par le Dr Jeff Kwong de l’Université de Toronto et publiée dans la revue JAMA Network Open, deux doses d’un vaccin contre la COVID-19 étaient hautement efficaces contre une infection symptomatique par le variant Delta, mais l’étaient moins et pendant moins longtemps contre l’infection par le variant Omicron. L’efficacité des vaccins (EV) était élevée contre des résultats cliniques graves attribuables à la fois aux variants Delta et Omicron après la troisième dose d’un vaccin à ARNm.

Faits saillants

  • L’EV estimative contre l’infection symptomatique par le variant Delta s’élevait à 89 % (de sept à 59 jours après la deuxième dose) et diminuait à 80 % 240 jours après deux doses. L’EV passait à 97 % sept jours ou plus après la troisième dose.
  • L’EV estimative contre l’infection symptomatique par le variant Omicron s’élevait à 36 % (de sept à 59 jours après la deuxième dose) et chutait rapidement à 1 % au bout de 180 à 239 jours. Elle remontait à 61 % sept jours ou plus après la troisième dose.
  • L’EV estimative contre les résultats cliniques graves découlant de l’infection par les variants Delta (99 %) et Omicron (95 %) était élevée sept jours après l’administration d’une troisième dose.
  • Par rapport aux sujets témoins, les cas attribuables aux variants Omicron étaient plus fréquents chez les personnes :
    • plus jeunes,
    • de sexe masculin,
    • moins susceptibles de présenter des affections connexes,
    • moins susceptibles d’avoir été vaccinées contre la grippe,
    • moins susceptibles d’avoir déjà reçu un résultat positif au dépistage du SRAS-CoV-2,
    • moins susceptibles d’avoir été vaccinées une troisième fois,
    • plus susceptibles d’avoir été infectées pendant la dernière semaine de l’étude.
  • Les personnes qui ont contracté l’infection par le variant Delta étaient plus susceptibles de ne pas avoir été vaccinées.

D’après les résultats de cette étude, il est important de recevoir une troisième dose de vaccin pour stimuler la protection à la fois contre l’infection par le variant Omicron et contre des résultats cliniques graves.

Dans cette étude cas-témoins au dépistage négatif, les chercheurs ont fouillé les bases de données de l’Ontario sur les tests de laboratoire pour dépister le SRAS-CoV-2, les maladies à déclaration obligatoire, la vaccination contre la COVID-19 et l’administration de la santé. Les participants à l’étude étaient âgés de 18 ans ou plus, avaient manifesté des symptômes de COVID-19 ou des résultats cliniques graves (hospitalisation ou décès) et avaient subi un dépistage du SRAS-CoV-2 entre le 6 et le 26 décembre 2021. Ils avaient reçu au moins un vaccin à ARNm de la série primaire de deux vaccins. La population à l’étude était composée de 134 435 adultes, dont 16 087 (12 %) cas positifs au variant Omicron, 4 261 (3 %) cas positifs au variant Delta et 114 087 (85 %) sujets témoins ayant reçu un résultat négatif au dépistage.