Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Grunau B, Tom J, Asamoah-Boaheng M, O’Brien SF, Drews SJ, Sediqi S, Lavoie PM, Barakauskas V, Goldfarb DM, Sensitivity of the Elecsys Nucleocapsid Assay for the Detection of Preceding SARS-CoV-2 Infections, Open Forum Infect Dis, 2022, ofac349, https://doi.org/10.1093/ofid/ofac349.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC, dirigée par les Drs Brian Grunau, David Goldfarb et Pascal Lavoie de l’Université de la Colombie-Britannique et par Sheila O’Brien et Steven Drews de la Société canadienne du sang, et publiée dans la revue Open Forum Infectious Diseases, a évalué la sensibilité du dosage nucléocapsidique anti-SRAS-CoV-2 de Roche. Les auteurs se sont demandé si la sensibilité du dosage nucléocapsidique était compromise dans les populations vaccinées, peut-être à cause de la réponse moins vigoureuse des anticorps. L’étude a démontré que le dosage était toujours sensible, quel que soit l’état vaccinal, et que ce constat se vérifiait si le participant avait été infecté avant ou après l’émergence des variants Omicron.

Le dosage anti-SRAS-CoV-2 Elecsys décelait avec une sensibilité de 98 %La sensibilité est une mesure qui définit la capacité d’un test à déterminer correctement les personnes infectées par le SRAS-CoV-2 lorsque le résultat est positif. Par exemple, un test dont la sensibilité est de 89 % détecte, en moyenne, 89 personnes sur 100 qui sont véritablement infectées par le SRAS-CoV-2. la présence d’infections par le SRAS-CoV-2 survenues de 14 à 607 jours avant le prélèvement de sang. Cette recherche s’inscrit dans le projet CORSIP (COVID-19 Occupational Risks, Seroprevalence and Immunity among Paramedics, ou risques professionnels, séroprévalence et immunité liés à la COVID-19 chez les membres du personnel paramédical).

Des données émergentes ont mis en doute la sensibilité des dosages nucléocapsidiques au sein des populations vaccinées, peut-être à cause d’une réponse plus faible des anticorps. Par ailleurs, on ne connaît pas la sensibilité de ces dosages pour les variants Omicron, qui pourrait être influencée par des mutations nucléocapsidiques. Cette étude a démontré que le dosage nucléocapsidique Elecsys décelait les infections antérieures par le SRAS-CoV-2 avec une sensibilité de 89 % chez les participants vaccinés et non vaccinés sur une période de 607 jours, qui recouvrait la période du type sauvage de l’infection par le SRAS-CoV-2 jusqu’à la période des variants Omicron.

Faits saillants

  • Dans l’ensemble, l’intervalle médian entre la COVID-19 et le prélèvement de sang était de 63 jours. Des 205 participants qui ont fourni un échantillon de sang au moins 14 jours après le diagnostic de SRAS-CoV-2, 182 possédaient des taux d’anticorps anti-N supérieurs à la valeur seuil, c’est-à-dire la valeur à laquelle un test est considéré comme réactif ou Ainsi, 161 des 177 participants vaccinés ont obtenu un test réactifPour le dosage nucléocapsidique anti-SRAS-CoV-2 Elecsys, un test réactif ou « dosage réactif », désigne la présence d’anticorps antinucléocapsidiques. (sensibilité de 91 %), par rapport à 19 des 24 participants non vaccinés (sensibilité de 79 %).
  • Dans les 91 cas qui se sont déclarés après l’apparition des variants Omicron, l’intervalle médian entre la COVID-19 et le prélèvement de sang était de 31 jours. Ainsi, 84 des 91 participants ont obtenu un dosage nucléocapsidique réactif, d’une sensibilité de 92 %. Par ailleurs, 81 des 87 participants vaccinés ont obtenu un test réactif (sensibilité de 92 %) par rapport aux participants non vaccinés, qui ont tous deux obtenu un test réactif (sensibilité de 100 %).
  • Dans les 113 cas qui se sont déclarés avant l’émergence des variants Omicron, l’intervalle médian entre la COVID-19 et le prélèvement de sang était de 147 jours. Ainsi, 97 des 113 participants ont obtenu un dosage nucléocapsidique réactif, d’une sensibilité de 92 %. Par ailleurs, 80 des 89 participants vaccinés ont obtenu un test réactif (sensibilité de 90 %) par rapport à 17 des 22 participants non vaccinés (sensibilité de 77 %).

Au 8 avril 2022, l’étude CORSIP était composée de 3 241 participants, dont 420 (13 %) ont déclaré avoir contracté la COVID-19. De ce nombre, 205 ont fourni un échantillon de sang au moins 14 jours après leur diagnostic. Les tests de dépistage de la COVID-19 ont été effectués entre décembre 2020 et le 1er janvier 2022. Au total, 133 cas (53 %) se sont déclarés avant l’émergence des variants Omicron, un cas (0,49 %) s’est manifesté entre les deux périodes et 91 cas (44 %) se sont produits après l’apparition des variants Omicron. Les diagnostics de COVID-19 ont été posés par test antigénique rapide dans 48 cas (23 %), et par test PCR, dans 157 cas (77 %).