Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Shire ZJ, Reicherz F, Lawrence S, Sudan H, Golding L, Majdoubi A, Levett PN, Lavoie PM, Jacobson K. Antibody response to the BNT162b2 SARS-CoV-2 vaccine in paediatric patients with inflammatory bowel disease treated with anti-TNF therapy. Gut. Le 23 novembre 2021. doi : 10.1136/gutjnl-2021-326196

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Dans une lettre publiée par la revue Gut, les Drs Kevan Jacobson et Pascal Lavoie et leurs collaborateurs de l’Université de la Colombie-Britannique constatent qu’après une première dose du vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech, le taux d’anticorps était légèrement moins élevé chez les adolescents de 12 à 17 ans atteints d’une maladie inflammatoire de l’intestin (MII) qui prenaient un traitement anti-inflammatoire associant l’infliximab (un traitement anti-TNF-a) et un immunomodulateur que chez ceux sous monothérapie à l’infliximab. Cependant, cette divergence disparaissait après la seconde dose. Ces résultats mettent en évidence le fait que la plupart des adolescents qui prennent un traitement anti-inflammatoire anti-TNF-a pour soigner une MII produisent des réponses appropriées des anticorps après la vaccination contre la COVID-19.

Les jeunes atteints de maladies auto-immunes comme une maladie inflammatoire de l’intestin (MII) ont été exclus des études sur les vaccins. On ne sait pas si les médicaments immunomodulateurs utilisés pour les MII nuisent à la réponse des anticorps aux vaccins contre la COVID-19.

Les participants à l’étude ont été répartis en deux groupes selon le profil de leur traitement de MII : 1) l’infliximab, un anti-inflammatoire (n=29) et 2) l’infliximab en association avec un immunodépresseur, soit du méthotrexate ou de l’azathioprine (n=38). Un groupe d’adultes en santé qui n’avaient pas été infectés auparavant (n=20) a servi de comparateur.

Faits saillants

  • Les adolescents atteints d’une MII qui recevaient une monothérapie à l’infliximab présentaient des taux d’anticorps légèrement plus élevés contre le spicule et le domaine de liaison du récepteur (RBD) du SRAS-CoV-2 28 jours après leur première dose de vaccin que les adolescents atteints d’une MII qui recevaient une association d’infliximab et d’un autre immunomodulateur.
  • Chez les adolescents qui ont reçu deux doses du vaccin, il n’y avait pas de différence perceptible dans les taux d’anticorps antispiculaires ou anti-RBD (mesurés trois mois après la première dose) chez les adolescents atteints d’une MII sous traitement d’association, chez ceux sous monothérapie à l’infliximab et chez les adultes en santé.
  • Lorsque les chercheurs examinaient les anticorps neutralisants, les adolescents en traitement d’association pour soigner leur MII avaient des capacités de neutralisation des anticorps plus faibles que leurs homologues du groupe sous monothérapie et que les adultes en santé trois mois après la première dose, même si la neutralisation était toujours perceptible.

Les chercheurs ont mesuré les taux d’anticorps contre le spicule, le RBD et la protéine nucléocapsidique du SRAS-CoV-2 au moment de l’inscription à l’étude (au départ), puis 28 jours et trois mois après la première dose. Ils ont évalué la neutralisation des anticorps contre la souche sauvage du SRAS-CoV-2 trois mois après la première dose.

Il est important de continuer de surveiller l’efficacité vaccinale dans la population pédiatrique vulnérable pour s’assurer qu’elle demeure bien protégée.