Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Datwani S, Kalikawe R, Mwimanzi F, Speckmaier S, Liang R, Sang Y, Waterworth R, Yaseen F, Lapointe HR, Barad E, DeMarco ML, Holmes DT, Simons J, Montaner JSG, Romney MG, Brumme ZL, Brockman MA. Dynamics of T-cell responses following COVID-19 mRNA vaccination and breakthrough infection in older adults. medRxiv 2023.07.14.23292660. doi : https://doi.org/10.1101/2023.07.14.23292660

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les résultats d’une étude financée par le GTIC, qui sont parus en prépublication et n’ont donc pas été révisés par un comité de lecture, ont révélé que les adultes, y compris les adultes âgés (de 65 à 93 ans), acquièrent une solide réponse des lymphocytes T à la deuxième et troisième doses de vaccin à ARNm contre la COVID-19. Une infection contractée par la suite la renforce encore davantage. L’étude était dirigée par le Pr Brockman de l’Université Simon Fraser, en collaboration avec le Dr Marc Romney du St. Paul’s Hospital de Providence Healthcare et la Pre Zabrina Brumme de l’Université Simon Fraser.

Faits saillants

  • Une troisième dose de vaccin à ARNm contre la COVID-19 stimulait considérablement la fréquence des lymphocytes TNombre de lymphocytes T CD4+ et CD8+ propres au spicule, de manière qu’elle dépasse les taux observés après deux doses, tant chez les jeunes adultes que chez les adultes plus âgés.
  • La fréquence des lymphocytes T ne différait pas tellement entre les adultes plus âgés et les jeunes adultes après la deuxième ou la troisième dose.
  • Un âge plus avancé n’était pas lié à une altération de la réponse des lymphocytes T. En fait, la fréquence des lymphocytes T CD4+ and CD8+ après la deuxième dose était le principal prédicteur de la fréquence des lymphocytes T CD4+ and CD8+ après une troisième dose
  • Les adultes plus âgés et les jeunes adultes qui contractaient une première infection par le SRAS-CoV-2 après trois doses de vaccin (infection postvaccinale) présentaient une fréquence des lymphocytes T CD4+ and CD8+ beaucoup plus élevée après l’infection.
  • Les molécules de classe I des antigènes des leucocytes humains (HLA) jouent un rôle important dans la défense immunitaire des cellules contre les agents pathogènes. Les chercheurs ont découvert que les personnes détenant un type de molécules HLA de classe ILes antigènes des leucocytes humains (HLA) présentent aux lymphocytes T de courts fragments de protéines dérivées des agents pathogènes (antigènes peptidiques). Ces antigènes agissent ensuite comme cibles de la défense immunitaire des cellules. De nombreux types de molécules HLA sont observés dans la population, de manière que diverses personnes produisent des réponses immunitaires différentes. particulier, les molécules HLA-A*02:03, possédaient une plus grande fréquence de lymphocytes T CD8+ après la vaccination. Ce constat peut être attribuable à la capacité des molécules HLA-A*02:03 à présenter aux lymphocytes T CD8+ plus de cibles sur le spicule du SRAS-CoV-2.

Les chercheurs ont examiné les réponses des lymphocytes T CD4+ et CD8+ propres au spicule contre la souche originale du SRAS-CoV-2 chez 90 personnes après l’administration de deux ou trois doses de vaccin. Il s’agissait de 40 adultes d’un âge médian de 79 ans et de 50 travailleurs de la santé, d’un âge médian de 39 ans. Au total, 24 personnes ont contracté une infection postvaccinale (y compris huit adultes âgés) après leur troisième dose de vaccin. Aucun des participants n’avait été atteint de la COVID-19 avant la vaccination.

Cette étude démontre que les adultes de tout âge acquièrent de plus fortes fréquences de lymphocytes CD4+ et CD8+ propres au spicule après une exposition répétée aux antigènes antispiculaires du SRAS-CoV-2, que ce soit par la vaccination ou par l’infection. Cet effet se maintient après un maximum de quatre expositions.