Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Whelan M, Galipeau Y, White-Al Habeeb N, Konforte D, Abou El Hassan M, Booth RA, Arnold C, Langlois MA, Pelchat M. Cross-sectional characterization of SARS-CoV-2 antibody levels and decay rates following infection of unvaccinated elderly Individuals. Open Forum Infect Dis. Le 20 juillet 2023;10(8):ofad384. doi : https://doi.org/10.1093/ofid/ofad384.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

D’après les résultats d’une étude financée par le GTIC publiés dans la revue Open Forum Infectious Diseases, les personnes de 90 ans et plus possédaient un taux plus élevé d’anticorps acquis par le SRAS-CoV-2 et profitaient d’une neutralisation des anticorps plus efficace que les groupes plus jeunes (de moins de 65 ans et de 65 à 89 ans), mais ces anticorps se dégradaient plus rapidement. Les chercheurs ont accumulé les échantillons à l’étude avant le déploiement des vaccins. Les auteurs concluent qu’en raison de leur risque plus élevé de graves complications de la COVID-19, il est important que les personnes plus âgées se fassent vacciner et continuent de recevoir des doses de rappel pour maintenir leur immunité contre le virus. L’étude a compté sur la collaboration d’un chercheur financé par le GTIC, le Pr Marc-André Langlois, et du Pr Martin Pelchat, tous deux de l’Université d’Ottawa.

Faits saillants

  • Les personnes non vaccinées de 90 ans et plus qui ont contracté le SRAS-CoV-2 ont produit de forts taux d’anticorps, qui sont corrélés avec une forte efficacité neutralisante.
  • Même si les personnes de 90 ans et plus présentaient des taux plus élevés d’anticorps contre les protéines spiculaire et nucléocapsidique du SRAS-CoV-2 que celles de 89 ans et moins, leurs anticorps se dégradaient plus rapidement.
  • Dans tous les groupes d’âge, les anticorps contre la protéine nucléocapsidique du SRAS-CoV-2 ont diminué plus rapidement au fil du temps que ceux contre la protéine spiculaire du SRAS-CoV-2.
  • Les anticorps IgG du SRAS-CoV-2 contre le domaine de liaison du récepteur sont demeurés constants au fil du temps chez les personnes de 65 ans et plus.

Il est essentiel de comprendre la réponse du système immunitaire au SRAS-CoV-2 chez les personnes âgées pour concevoir des stratégies vaccinales et thérapeutiques efficaces, d’autant plus qu’elles ont été plus durement frappées par le virus. Chez les personnes de 90 ans et plus qui ont survécu à la COVID-19, la diminution de leur capacité de neutralisation, qui était élevée au départ, parallèlement à la dégradation rapide de leurs taux d’anticorps, rend la vaccination particulièrement importante pour protéger cette population vulnérable, qu’elle ait été infectée auparavant ou non.

Des échantillons résiduels de sang ont été prélevés auprès de personnes de trois groupes d’âge : les moins de 65 ans, les 65 à 89 ans et les 90 ans et plus, qui se sont soumis au dépistage du SRAS-CoV-2 par amplification en chaîne par polymérase (PCR) dans un laboratoire communautaire du Canada entre le 28 avril et le 21 septembre 2020, avant le déploiement des vaccins.