Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Allen UD, Barton M, Upton J, Bailey A, Campigotto A, Abdulnoor M, Julien JP, Gubbay J, Kissoon N, Litosh A, La Neve R, Wong P, Allen A, Bailey R, Byrne W, Jagoowani R, Phillips C, Merreles-Pulcini M, Polack A, Prescod C, Siddiqi A, Summers A, Thompson K, Thompson S, James, C. Disproportionate rates of COVID‑19 among Black Canadian communities: lessons from a cross‑sectional study in the first year of the pandemic. J Racial Ethn Health Disparities. Le 22 janvier 2024; doi : 10.1007/s40615-023-01903-z

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC publiée dans le Journal of Racial and Ethnic Health Disparities a rendu compte des résultats de tests sérologiques pour dépister les infections par le SRAS-CoV-2 dans la communauté noire du Canada et a établi qu’au début de la pandémie, les Canadiens noirs présentaient des taux démesurément plus élevés de COVID-19 que les Canadiens blancs. Cette étude était dirigée par le Dr Upton D. Allen, de The Hospital for Sick Children et de l’Université de Toronto, et le Pr Carl James, détenteur de la chaire Jean Augustine de l’Université York.

Les chercheurs ont réalisé une étude transversale prospective entre le 15 août et le 15 décembre 2020, et recruté 387 participants noirs et non noirs admissibles de trois régions de l’Ontario : le nord-ouest de Toronto et Peel (où la proportion d’habitants noirs est plus élevée), Oakville et London (deux villes où la proportion d’habitants noirs est plus faible). Avec l’appui d’un groupe consultatif communautaire engagé, l’étude a pu établir un sentiment de confiance et une relation avec la communauté noire. Les participants ont été invités à remplir un questionnaire qui incluait de l’information clinique, épidémiologique, démographique et socioéconomique. Ils ont également fourni un échantillon de sang pour déceler les anticorps IgG du SRAS -CoV-2.

Faits saillants

  • La séropositivité de l’ensemble de la population à l’étude s’élevait à 9,6 %.
  • À London et à Oakville, les taux de séropositivité n’étaient pas statistiquement différents, à 3,9 % et 3,3 %, respectivement, et correspondaient aux taux nationaux chez les donneurs de sang.
  • Dans la région du nord-ouest de Toronto, le taux de séropositivité était 3,5 fois plus élevé qu’à London et Oakville, à 12,3 %.
  • La séropositivité était plus élevée, à 14,4 %, chez les personnes noires du nord-ouest de Toronto que chez les 1,5 % de participants noirs de London et Oakville.
  • Les personnes de moins de 19 ans étaient 2,5 fois plus susceptibles d’être séropositives que celles des groupes plus âgés à l’étude.

En raison des groupes ethniques non blancs moins nombreux (Sud-Asiatiques, Est-Asiatiques et Hispaniques), il était impossible de comparer les différences. Par ailleurs, les chercheurs n’étaient pas en mesure d’évaluer d’autres variables pertinentes comme la densité du ménage. Dans l’ensemble, l’étude a fourni un aperçu plus détaillé de la séroprévalence du SRAS-CoV-2 chez les Canadiens noirs des régions à forte prévalence de COVID-19 pendant les premières phases de la pandémie et avant le déploiement des vaccins contre la COVID-19. Il s’agissait d’une première étape importante pour faire participer les communautés noires au processus de production et d’interprétation de la séroprévalence et des données connexes, jetant les bases de futures recherches et collaborations sur les interventions communautaires en appui à l’équité en santé.