Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Moura CS, Morrison LJ, Hohl CM, Grant L, Pilote L, Neville A, Hau JP, Bernatsky S et les chercheurs du Canadian COVID‑19 Emergency Department Rapid Response Network (CCEDRRN) pour le Réseau canadien de recherche en urgence et le Groupe canadien de recherche en soins intensifs. Administrative data ICD‑10 diagnostic codes identifies most lab‑confirmed SARS‑CoV‑2 admissions but misses many discharged from the Emergency Department. Sci Rep. Le 12 mars 2024. doi : https://doi.org/10.1038/s41598-023-49501-7.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC, dont les résultats ont été publiés dans la revue Scientific Reports, visait à évaluer les caractéristiques opérationnelles de la Classification internationale des maladies, dixième révision (CIM-10) lancée par l’Organisation mondiale de la Santé en 2020. L’étude a établi que le code diagnostique U07.1 du CIM-19 (utilisé pour préciser un diagnostic confirmé de COVID-19) détectait la plupart des infections confirmées par le SRAS-CoV-2 chez les patients hospitalisés, mais ratait un nombre important de cas chez les personnes qui avaient obtenu leur congé. Cette étude était dirigée par la Dre Sasha Bernatsky, de l’Université McGill, et la Dre Corinne Hohl, de l’Université de la Colombie-Britannique, de l’équipe de chercheurs sur l’efficacité comparative du Canadian Network for Advanced Interdisciplinary Methods. (canaim.ca, ou réseau canadien sur les méthodes interdisciplinaires avancées de recherche sur l’efficacité comparative). Le CAN-AIM a d’abord été financé par le Réseau sur l’innocuité et l’efficacité des médicaments (RIEM), une collaboration entre les Instituts de recherche en santé du Canada et Santé Canada.

Les chercheurs ont évalué les codes de la CIM-10 au moyen du registre du Canadian COVID-19 Emergency Department Rapid Response Network (CCDERN, ou réseau canadien de réponse rapide des services d’urgence à la COVID-19). Le CCDERN a recueilli les données des services d’urgence hospitaliers au tout début de la pandémie, alors que les tests à domicile n’étaient pas généralisés. Les données des participants provenaient de 51 services d’urgence urbains et ruraux de huit provinces du Canada entre mars 2020 et août 2021. Les chercheurs ont stratifié l’analyse entre les consultations à l’urgence (n=77 000) soldées par un congé (n=31 430) et par une hospitalisation (n=45 570).

Faits saillants

  • La sensibilité du code U07.1 pour déceler un test positif au SRAS-CoV-2 s’élève à 93,6 % chez les patients hospitalisés et à 83 % chez ceux qui ont obtenu leur congé de l’urgence.
  • D’autres paramètres, comme la spécificité, la valeur prédictive positive (VPP) et la valeur prédictive négative (VPN), étaient toujours plus précis chez les personnes hospitalisées que chez celles qui avaient obtenu leur congé.
    • Chez les patients hospitalisés, la spécificité s’élevait à 99,8 %, par rapport à 97,5 % chez ceux qui avaient obtenu leur congé.
    • Chez les patients hospitalisés, la VPP s’élevait à 98,6 %, par rapport à 90,1 % chez ceux qui avaient obtenu leur congé.
    • Chez les patients hospitalisés, la VPN s’élevait à 98,8 %, par rapport à 95,5 % chez ceux qui avaient obtenu leur congé.

Ainsi, le code U07.1 de la CIM-10 ne correspondait que de manière modérée aux résultats positifs des tests PCR chez les patients qui avaient obtenu leur congé de l’urgence. Il est important de tenir compte de cette limite si les données administratives des congés des urgences tirées de ce code sont utilisées pour prendre des décisions stratégiques en matière de santé, y compris la planification des effectifs.