Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Cheng B, Loeschnik E, Selemon A, Hosseini R, Yuan J, Ware H, Ma X, Cao C, Bergeri I, Subissi L, Lewis HC, Williamson T, Ronksley P, Arora RK, Whelan M, Bobrovitz N. Adherence of SARS-CoV-2 seroepidemiologic studies to the ROSES-S reporting guideline during the COVID-19 pandemic. medRxiv 2023.06.02.23290895; doi: https://doi.org/10.1101/2023.06.02.23290895.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

D’après les résultats d’une étude financée par le GTIC, qui sont parus en prépublication et n’ont pas encore été révisés par un comité de lecture, les rapports des enquêtes séroépidémiologiques sur le SRAS-CoV-2 ont besoin d’être améliorés, particulièrement pour ce qui est de la transmission d’information assez détaillée sur les méthodes de laboratoire. Les chercheurs ont établi que l’adhésion médiane à cette exigence correspondait à 48 % par étude, évaluée à l’aide de la directive ROSES-S (rapports des enquêtes séroépidémiologiques sur le SRAS-CoV-2). Cette étude réalisée par le groupe SeroTracker était dirigée par Brianna Cheng de l’Université de Toronto, Emma Loeschnik de l’Université Western et Anabel Selemon de l’Université de Calgary, sous la supervision de Mairead Whelan de l’Université de Calgary et du Dr Nik Bobrovitz de l’Université de Calgary, avec le soutien d’un chercheur principal du GTIC, le Dr Rahul Arora de l’Université de Calgary.

Faits saillants

  • L’adhésion aux éléments de rapport de la directive ROSES-S avait une valeur médiane de 48,1 % par étude. Elle variait selon les études, oscillant entre 8,8 % et 72,7 %.
  • Le secteur des méthodes de laboratoire, qui inclut la description du type d’échantillon, de l’entreposage et des dosages sérologiques, présentait l’adhésion médiane la plus faible, à 33,3 %.
  • Le secteur de discussion, qui inclut les limites et les forces, les sources de biais et la généralisabilité des résultats, présentait l’adhésion médiane la plus élevée, à 75,0 %.
  • La publication de la directive ROSES-S en juin 2021 n’était pas associée à des changements aux pratiques de rapport des enquêtes séroépidémiologiques sur le SRAS-CoV-2.
  • Les études qui sont des articles de revue révisées par un comité de lecture, celles présentant un risque faible à modéré de biais et celles faisant appel à des méthodes d’échantillonnage non probabilistes étaient associées à une meilleure adhésion à la directive ROSES-S.

Pour terminer, les rapports des enquêtes séroépidémiologiques sur le SRAS-CoV-2 doivent être améliorées, particulièrement pour fournir de l’information détaillée sur les méthodes de laboratoire. Afin de rendre l’interprétation, la comparaison et la mise en vigueur des données de séroprévalence plus exactes, les chercheurs devraient chercher à adhérer aux directives de préparation des rapports comme la directive ROSES-S, tout en garantissant la qualité méthodologique, avec l’appui des intervenants associés à l’aval et à la promotion de la directive ROSES-S.

Cette sous-étude de la base de données d’analyse systématique vivante de SeroTracker incluait l’analyse de 199 études, y compris des études révisées par un comité de lecture, des études en prépublication et des publications parallèles (rapports gouvernementaux et institutionnels) entre mars 2020 et décembre 2022.