Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Madathil S, Siqueira WL, Marin LM, Sanaulla FB, Faraj N, Quiñonez CR et coll. The incidence of COVID-19 among dentists practicing in the community in Canada: A prospective cohort study over a six-month period. J Am Dent Assoc; Le 24 octobre 2021; doi : https://doi.org/10.1016/j.adaj.2021.10.006

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Étant donné la nature de la dentisterie, le milieu des soins dentaires a le potentiel d’être à haut risque de propagation de la COVID-19. Une étude publiée dans The Journal of the American Dental Association, dirigée par le Pr Sreenath Madathil, un chercheur de l’Université McGill financé par le GTIC, a révélé que l’infection était plus faible chez les dentistes (1 084 cas sur 100 000 habitants) que la population générale du Canada (1 864 cas sur 100 000 habitants).

Les auteurs ont suivi une cohorte de 644 dentistes du Canada (de toutes les provinces sauf le Nouveau-Brunswick) entre juillet 2020 et février 2021. Les participants ont rempli un questionnaire d’évaluation du risque de la COVID-19 en ligne toutes les quatre semaines. Dans une sous-étude, 224 participants ont été invités à fournir des échantillons de salive toutes les quatre semaines pour dépister la COVID-19.

Faits saillants

  • Six participants ont déclaré avoir souffert de la COVID-19 pendant la période de l’étude, pour une incidence de 5,10 cas sur 100 000 jours-personnes.
  • Il était estimé que l’incidence était plus faible chez les dentistes (1 084 cas sur 100 000 dentistes) que dans la population canadienne générale (1 864 cas sur 100 000 personnes) pendant la même période.
  • Les participants, d’un âge moyen d’environ 47 ans, étaient en majorité des femmes (56,4 %) et des dentistes généraux (90,8 %).

Les résultats devraient rassurer les professionnels de la santé dentaire, de même que leurs patients, qui craignaient peut-être de s’exposer inutilement à la COVID-19. D’après les auteurs, le faible taux d’infection des professionnels de la santé dentaire pourrait s’expliquer par :

  • le dépistage des patients avant l’intervention,
  • le respect de protocoles rigoureux de prévention et de contrôle des infections,
  • les mesures sanitaires (distanciation sociale, port de l’équipement de protection individuelle),
  • les comportements prudents adoptés par les dentistes hors de leur lieu de travail.