Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Abu-Raya B, Reicherz F, Michalski C, Majdoubi A, Golding L, Vienta M, Granoski M, Stojic A, Marchant DJ, Lavoie PM. Loss of severe respiratory syncytial virus infection-associated antibody function during the peak of the COVID-19 pandemic mitigation measures. medRxiv Le 2 août 2023. doi : https://doi.org/10.1101/2023.07.30.23292881.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC, dont les résultats sont parus en prépublication et n’ont donc pas encore été révisés par un comité de lecture, a démontré que les réponses à médiation cellulaire et humorale (causées par les anticorps), qui confèrent une protection contre de graves infections par le virus respiratoire syncytial (VRS), se sont affaiblies en raison de la quasi-absence de circulation de ce virus au pic des mesures sanitaires attribuables à la COVID-19. C’est par ces fonctions des anticorps du VRS que les jeunes enfants évitent les infections par ce virus. Ainsi, si les personnes enceintes ne sont pas exposées régulièrement au VRS, la protection contre le virus transmise à leur bébé pendant la grossesse peut s’en trouver affaiblie. Cette étude était dirigée par les Drs Pascal Lavoie et Bahaa Abu-Raya, un étudiant en stage postdoctoral du groupe de recherche du Dr Lavoie, situé l’Université de la Colombie-Britannique.

Faits saillants

  • Pendant la première année de la pandémie de COVID-19, les faibles taux de VRS en circulation ont entraîné la réduction d’importantes fonctions des anticorps du VRS.
  • La protection conférée par les anticorps du VRS diminuait en l’absence d’exposition continue au virus.
  • Les études ont relié l’affaiblissement de la fonction des anticorps contre le VRS, qui passe par ce qu’on appelle le « fragment Fc » essentiel aux réponses cellulaires, à un accroissement de la probabilité de contracter de graves infections à VRS touchant les voies respiratoires inférieures.

Cette étude fait ressortir l’importance d’une exposition continue au virus pour maintenir une vigoureuse fonction des anticorps, particulièrement dans des groupes vulnérables comme des nourrissons et des enfants plus âgés. D’autres études devront être réalisées pour répliquer ces observations dans diverses régions sociosanitaires.

Les prélèvements ont été recueillis auprès de femmes en âge de procréer (de 18 à 51 ans) pendant le confinement complet attribuable à la pandémie en Colombie-Britannique, au Canada, entre mai et juin 2020 (au début de la pandémie), puis entre février et mai 2021 (un an après le début de la pandémie).