Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Ma H, Chan AK, Baral SD, Fahim C, Straus S, Sander B, Mishra S. Which curve are we flattening? The disproportionate impact of COVID-19 among economically marginalized communities in Ontario, Canada, was unchanged from wild-type to omicron. medRxiv. 2022. doi : 10.24.22281104

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

D’après une étude présentée en prépublication par des chercheuses financées par la GTIC, soit la Dre Sharmistha Mishra, Mme Huiting Ma, la Dre Sharon Straus de l’Université de Toronto et leur équipe du carrefour du mieux-être, et qui n’a donc pas été révisée par un comité de lecture, les interventions sanitaires adoptées depuis la première vague de la pandémie de COVID-19 n’ont pas assez tenu compte des disparités en matière de santé en fonction du revenu. La taille du ménage et l’entassement, l’exposition sur les lieux de travail et les obstacles systémiques aux mesures de prévention et aux soins font partie des facteurs de risque qui ont contribué à l’exposition au SRAS-CoV-2.

Les communautés marginalisées sur le plan économique composaient avec des risques démesurés d’infection et de décès par la COVID-19 au Canada, particulièrement pendant la première vague de la pandémie. On anticipait que ces disparités s’estompent au cours des vagues subséquentes, compte tenu des efforts entrepris au Canada pour parvenir à l’équité, y compris l’accès à la vaccination.

L’équipe de chercheurs a évalué les inégalités sur le plan des hospitalisations et des décès, de l’accès aux vaccins et des incidents d’infection par le SRAS-CoV-2.

Faits saillants

  • En Ontario, pendant la durée de la pandémie, les hospitalisations et les décès sont demeurés concentrés chez les 20 % de la population qui habitaient dans les quartiers à plus faible revenu. Ces inégalités en matière de santé demeuraient importantes et ont persisté tout au long des diverses vagues de la COVID-19.
  • Pour ce qui est de l’accès aux vaccins et des taux d’infection, la disparité entre les groupes à faible et à haut revenu était moins marquée. Cependant, les personnes défavorisées sur le plan économique présentaient un taux de vaccination plus bas et des incidents d’infection par le SRAS-CoV-2 plus élevés que ceux des personnes au revenu plus important tout au long de la pandémie.
  • Les chercheurs ont estimé que le taux d’hospitalisations et de décès rattachés aux inégalités sur le plan du revenu était dix fois plus élevé que le taux d’accès aux vaccins et le taux d’infection. Ainsi, le véritable problème demeure le taux élevé d’hospitalisations et de décès chez les personnes provenant de groupes à faible revenu.

Les chercheurs ont souligné qu’il est essentiel d’assurer une évaluation continue de l’efficacité et de l’équité des programmes adoptés depuis le début de la pandémie pour éclairer les réponses sanitaires aux futures vagues de la COVID-19 et à d’autres menaces.

La présente étude a fait appel à une surveillance individuelle et à des données sur le revenu des quartiers pour explorer les inégalités en matière d’hospitalisations et de décès liés à la COVID-19 répertoriées pendant les cinq premières vagues de la COVID-19 (de février 2020 à février 2022) en Ontario. Les cas liés à des déplacements et les résidents des établissements de soins de longue durée ont été exclus de l’étude.