Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

McAlister FA, Hau JP, Atzema C, McRae AD, Morrison LJ, Grant L, Cheng I, Rosychuk RJ, Hohl CM; chercheurs du Canadian COVID-19 Emergency Department Rapid Response Network (CCEDRRN). The burden of incidental SARS-CoV-2 infections in hospitalized patients across pandemic waves in Canada. Sci Rep. Le 24 avril 2023;13(1):6635. doi : https://doi.org/10.1038/s41598-023-33569-2.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les résultats d’une étude financée par le GTIC, publiés dans la revue Scientific Reports, ont établi que la proportion d’infections par le SRAS-CoV-2 décelées fortuitement a considérablement augmenté au fil des vagues de la pandémie. Notamment, le pourcentage de personnes qui ont reçu un résultat positif à la COVID-19 après avoir été hospitalisées pour une autre raison est passé de 10 % à 41 % pendant la vague Omicron. Cette étude était dirigée par la Dre Corinne Hohl de l’Université de la Colombie-Britannique.

Cette étude incluait des données du registre du Canadian COVID-19 Emergency Department Rapid Response Network (CCEDRRN) provenant de tous les patients infectés par le SRAS-CoV-2 hospitalisés dans 47 départements d’urgence canadiens entre mars 2020 et juillet 2022.

Faits saillants

  • La proportion de personnes qui ont obtenu un résultat positif à la COVID-19 après leur hospitalisation pour une autre raison est passée de 10 % au cours de la première vague à 41 % pendant la vague Omicron.
  • La population à l’étude était composée de personnes dont la COVID-19 était la « cause directe » d’hospitalisation (70 %), de personnes dont la COVID-19 était un « facteur contributif potentiel » à l’hospitalisation (4 %) et de personnes atteintes d’une infection par le SRAS-CoV-2 décelée « fortuitement » qui n’a pas eu d’influence sur l’hospitalisation (26 %).
  • Les patients chez qui la COVID-19 était la cause directe d’hospitalisation séjournaient plus longtemps à l’hôpital (moyenne de 13,8 jours par rapport à 12,1). Ils risquaient également davantage d’avoir besoin de soins intensifs (22 % par rapport à 11 %), de recevoir des traitements propres à la COVID-19 (55 % par rapport à 19 %) et de mourir (17 % par rapport à 9 %) que les patients atteints d’une infection par le SRAS-CoV-2 décelée fortuitement.
  • Par rapport aux patients dont la COVID-19 était la cause directe d’hospitalisation, les patients atteints d’une infection par le SRAS-CoV-2 décelée fortuitement étaient plus susceptibles d’être jeunes et moins susceptibles de souffrir d’hypertension, de diabète, de pneumopathie sous-jacente ou de maladie hépatique modérée ou grave. Cependant, ils risquaient davantage d’être atteints d’un cancer actif, de fumer ou de mal utiliser l’alcool ou les substances illicites. Ces patients présentaient tout de même une morbidité ou une mortalité importante et utilisaient les ressources hospitalières.

Les auteurs soulignent la nécessité de disposer de définitions standardisées pour distinguer les personnes dont la COVID-19 est la cause directe de l’hospitalisation, un facteur contributif potentiel ou une découverte fortuite, afin de mieux orienter l’affectation des ressources et les mesures sanitaires.