Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Zinszer K, Charland K, Pierce L, Saucier A, McKinnon B, Hamelin MÈ, Cheriet I, Da Torre MB, Carbonneau J, Nguyen CT, De Serres G, Papenburg J, Boivin G, Quach C. Pre-Omicron seroprevalence, seroconversion, and seroreversion of infection-induced SARS-CoV-2 antibodies among a cohort of children and teenagers in Montreal, Canada. Int J Infect Dis. Le 22 mars 2023:S1201-9712(23)00115-7. doi : https://doi.org/10.1016/j.ijid.2023.03.036.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon les résultats d’une étude financée par le GTIC publiés dans l’International Journal of Infectious Diseases, la séroprévalence chez les enfants et les adolescents de Montréal s’élevait à 5,8 % avant la vague Omicron (octobre 2020 à avril 2021), pour bondir à 11,0 % pendant l’ère Omicron (novembre 2021 à mars 2022). Les personnes dont le taux d’infection était plus élevé avaient tendance à être de sexe féminin, à avoir des parents qui disaient faire partie d’une minorité raciale ou ethnique et à habiter dans un ménage au revenu inférieur à 100 000 $. Cette étude était dirigée par les Dres Kate Zinszer et Caroline Quach-Thanh, de l’Université de Montréal.

Faits saillants

  • Les participants de la région de l’Ouest-de-l’Île de Montréal, dont la population est généralement plus aisée et plus instruite, présentaient constamment une séropositivité acquise par l’infection plus basse que ceux qui habitaient à Montréal-Nord, où les quartiers sont moins aisés et la diversité raciale, plus prononcée.
  • Les anticorps acquis par l’infectionLes anticorps spécifiques au virus font généralement leur apparition dans les deux à trois semaines suivant le début des symptômes. (IgG) se sont affaiblis au point de ne plus être perceptibles au bout de 7,5 mois (temps médian avant la séroréversionObtenir des résultats négatifs aux anticorps du SRAS-CoV-après avoir obtenu des résultats positifs.). La probabilité d’être encore séropositif au bout d’un an s’élevait à 41 %.

L’augmentation de la séroprévalence observée dans la population générale de Montréal, y compris les enfants et les adolescents, s’apparentait à celle des autres régions du Canada. Cette étude corrobore d’autres recherches selon lesquelles les effets de la pandémie ont eu des proportions systématiquement démesurées dans les communautés raciales et ethniques et dans les ménages à faible revenu.

De plus, l’étude a démontré que la plupart des enfants et des adolescents qui avaient participé à l’étude et qui avaient contracté la COVID-19 ne savaient pas qu’ils avaient été infectés. Des 194 participants qui possédaient des anticorps acquis par l’infection, 137 (71 %) n’avaient jamais obtenu de test PCR ou de test antigénique positif auparavant. D’après les chercheurs, ces observations font ressortir l’importance de la surveillance sérologique du SRAS-CoV-2 et démontrent que les études sérologiques fournissent de l’information précieuse sur les estimations de la prévalence des infections, laquelle contribue à éclairer les décisions sanitaires.

Les enfants et les adolescents ont été recrutés dans les services de garde et les écoles de quatre quartiers de Montréal pour refléter la diversité géographique de la population, le nombre cumulatif de cas de COVID-19 et la situation socioéconomique des quartiers. Les trois tours de collecte de données comprenaient des questionnaires et des gouttes de sang séché.