Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Sumner MW, Xie J, Zemek R, Winston K, Freire G, Burstein B, Kam A, Emsley J, Gravel J, Porter R, Sabhaney V, Mater A, Salvadori M, Berthelot S, Beer D, Poonai N, Moffat A, Wright B, Freedman SB, groupe d’étude sur la COVID de Pediatric Emergency Research Canada (PERC). Comparison of symptoms associated With SARS-CoV-2 variants among children in Canada. JAMA Netw Open. Le 9 mars 2023; doi : 10.1001/jamanetworkopen.2023.2328.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Dans une étude financée par le GTIC et publiée dans JAMA Network Open, les auteurs ont procédé à une comparaison systématique des manifestations cliniques des divers variants du SRAS-CoV-2 au sein de la population pédiatrique qui a consulté à l’urgence. Pour apporter un éclairage nouveau sur la gravité de la maladie causée par les quatre principaux variants préoccupants (VOC) — la souche originale et les variants Alpha, Delta et Omicron —, les auteurs ont comparé les données recueillies sur la présence et le nombre de symptômes à la consultation (résultats primaires) et sur la présence des principaux symptômes de la COVID-19 et sur les observations à la radiographie pulmonaire, sur les traitements et sur les résultats au bout de 14 jours (résultats secondaires). L’étude était dirigée par le Dr Stephen Freedman, de l’Université de Calgary, en collaboration avec le Dr Roger Zemek, de l’Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario, qui est supervisé par la première auteure, Madeleine Sumner, de l’Université Western Ontario, et les cochercheurs au sein du réseau PERC (Pediatric Emergency Research Canada, recherche en urgence pédiatrique Canada).

Les chercheurs ont mené une étude observationnelle prospective à l’aide des données amassées dans le cadre d’une étude de cohorte prospective multicentrique auprès d’enfants recrutés dans 14 urgences pédiatriques canadiennes entre le 4 août 2020 et le 22 février 2022. Les participants admissibles devaient être âgés de moins de 18 ans et avoir obtenu un résultat positif au test de détection des acides nucléiquesType de test diagnostique du SRAS-CoV-2 du SRAS-CoV-2 à partir d’un échantillon prélevé dans le nasopharynx, les narines ou la gorge (n=1 440). Le résultat primaire était mesuré entre l’apparition de la maladie et l’inscription à l’étude. Dans l’analyse secondaire des résultats cliniques au suivi 14 jours plus tard, les auteurs ont évalué les taux d’hospitalisation, d’admission en soins intensifs et de nouvelles consultations à l’urgence ou auprès de n’importe quel dispensateur de soins.

Faits saillants

  • Les variants Omicron et Delta étaient plus corrélés à des symptômes comme la fièvre et la toux que la souche originale et le variant Alpha.
  • Les symptômes des voies respiratoires supérieures étaient associés à l’infection par le variant Delta, tandis que les symptômes des voies respiratoires inférieures et les symptômes systémiques généraux (p. ex., apnée, léthargie) étaient plus probables en cas d’infection par le variant Omicron.
  • Les enfants atteints d’une infection par le variant Omicron étaient plus susceptibles de subir une radiographie pulmonaire, de recevoir des interventions thérapeutiques (p. ex., liquides et corticostéroïdes par voie intraveineuse) et de retourner à l’urgence que les enfants infectés par le variant Delta.
  • Les enfants infectés par le variant Alpha présentaient moins de symptômes caractéristiques de la COVID-19 (p. ex., toux, fièvre, perte du goût et de l’odorat).
  • Il n’y avait pas de différences d’un variant à l’autre pour ce qui est des résultats secondaires, tels que les hospitalisations ou les admissions en soins intensifs. Cependant, contrairement aux rapports globaux chez les adultes qui étaient moins malades lorsqu’ils étaient infectés par le variant Omicron que par n’importe quel autre variant, les enfants ont continué de présenter des résultats cliniques graves.

L’étude comportait des limites, soit un degré d’incertitude quant à la classification des variants, présumée d’après la souche dominante en circulation, le manque de participants pour comparer des symptômes particuliers, un biais de sélection, des symptômes autodéclarés et l’incapacité de distinguer les divers sous-variants d’Omicron dans l’analyse, malgré la diversité établie des profils cliniques.