Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Silverberg SL, Shulha HP, McMillan B, He G, Lee A, Márquez AC, Bartlett SR, Gill V, Abu-Raya B, Bettinger JA, Cabrera A, Coombs D, Gantt S, Goldfarb DM, Sauvé L, Krajden M, Morshed M, Sekirov I, Jassem AN, Sadarangani M. Factors associated with SARS-CoV-2 infection in unvaccinated children and young adults. BMC Infect Dis. Le 15 janvier 2024. doi : https://doi.org/10.1186/s12879-023-08950-1.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC publiée dans la revue BMC Infectious Diseases visait à déterminer la séropositivité de la population au SRAS-CoV-2 en fonction de l’âge et à établir les facteurs de risque d’infection chez les enfants et les jeunes adultes non vaccinés. Les chercheurs ont découvert que la séropositivité au SRAS-CoV-2 était plus élevée chez les nourrissons et les enfants de moins de cinq ans et les jeunes adultes que chez les enfants d’âge scolaire. Dans l’ensemble, les participants sud-asiatiques avaient une séropositivité plus élevée que les autres ethnies. Cette étude était dirigée par la Dre Sarah L. Silverberg, du Hospital for Sick Children, et le Dr Manish Sadarangani, de l’Université de la Colombie-Britannique, en collaboration avec la Pre Agatha Jassem, de l’Université de la Colombie-Britannique.

L’étude portait sur un total de 2 864 participants non vaccinés répartis en deux phases. La première s’intéressait à des enfants et des adultes de moins de 25 ans entre novembre 2020 et mai 2021 et la deuxième, à des enfants de moins de dix ans entre mai 2021 et mai 2022. Tous les participants ont rempli des sondages dans lesquels ils ont fourni leurs données sociodémographiques, leurs expositions potentielles au SRAS-CoV-2, leurs symptômes respiratoires depuis janvier 2020, leurs diagnostics de COVID-19, leurs voyages et leurs comportements de prévention et de contrôle des infections. Ils ont également fourni des échantillons de gouttes de sang séché (GSS) en vue de déceler les IgG.

Faits saillants

  • Dans l’ensemble, la séropositivité atteignait 5,5 % dans les deux phases et était plus élevée chez les nourrissons et les enfants de moins de cinq ans et chez les jeunes adultes de 20 à 24 ans, à 7 % et 7,2 %, respectivement.
  • Les personnes qui avaient fait des voyages internationaux depuis janvier 2020 présentaient une séropositivité plus élevée que celles qui avaient voyagé au Canada ou qui n’avaient pas voyagé du tout (7,7 % par rapport à 5,1 %).
  • Pendant la phase 2, notamment entre janvier et mars 2022, la séropositivité était plus élevée chez les enfants de zéro à quatre ans et de cinq à neuf ans, à 21,9 % et 60 %, respectivement, ce pic étant probablement attribuable à la propagation du variant Omicron.
  • Dans tous les groupes ethniques, les Sud-Asiatiques présentaient la séropositivité la plus élevée, à 13,5 %, par rapport à 2,8 % chez les Chinois, à 4,8 % chez les Blancs, à 5,7 % chez les personnes d’origine mixte et à 6,6 % dans les autres groupes.

Cette étude auprès des enfants et des jeunes adultes non vaccinés, qui étaient largement représentatifs des diverses ethnies de la Colombie-Britannique, démontre que la séropositivité était faible en 2021, malgré la reprise de la présence en classe. Elle a augmenté au début de 2022 avec l’arrivée du variant Omicron. Le taux de données démographiques de base manquantes était faible, et le dosage de GSS avait une bonne sensibilité pour déceler les anticorps du SRAS-CoV-2. Cependant, certaines communautés du Nord et communautés autochtones étaient sous-représentées, et l’étude n’a pas pu saisir l’évolution de la séropositivité au fil du temps.

Ces observations renforcent la nécessité d’améliorer la surveillance pour déterminer le fardeau de la maladie dans les groupes d’âge pédiatrique et ainsi mieux comprendre la dynamique de la pandémie et éclairer les politiques entourant les activités en personne chez les enfants.