Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Enilama O, Yau K, Er L, Atiquzzaman M, Oliver MJ, Romney MG, Leis JA, Abe KT, Qi F, Colwill K, Gingras AC, Hladunewich MA, Levin A. Humoral response following 3 doses of mRNA COVID-19 vaccines in patients with Non-Dialysis-Dependent CKD: an observational study. Can J Kidney Health Dis. Le 29 janvier 2024. doi : doi.org/10.1177/20543581231224127

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

D’après une étude de validation financée par le GTIC publiée dans le Journal canadien de la santé et de la maladie rénale, les patients atteints d’une maladie rénale chronique non dépendante de la dialyse (MRC-NDD) — qui forment une population généralement sous-étudiée — présentaient des taux élevés de séropositivité antispiculaire et anti-RBD après trois doses d’un vaccin à ARNm contre la COVID-19. Cette étude était dirigée par Omosomi Enilama et la Dre Adeera Levin, de l’Université de la Colombie-Britannique, en collaboration avec des chercheurs financés par le GTIC, soit les Drs Michelle Hladunewich et Matthew Oliver, tous deux de l’Institut de recherche Sunnybrook, la Pre Anne-Claude Gingras, de l’Université de Toronto, et le Dr Marc Romney, de Providence Health Care et de l’Université de la Colombie-Britannique.

Dans cette étude, 285 patients atteints de MRC-NDD ont été recrutés dans des cliniques de néphrologie ambulatoires de l’Ontario et de la Colombie-Britannique. Entre le 27 août 2021 et le 30 novembre 2022, ces participants ont fourni des échantillons de sang ou de sérum en vue de tests sérologiques tous les trois mois, sur une période de suivi de neuf mois. Les chercheurs ont mesuré les taux de protéine antispiculaire, anti-RBD et antinucléocapsidique à l’aide du test ELISA (ou test immunoenzymatique). Ils ont également obtenu de l’information sur les renseignements démographiques, les autres maladies, la médication et les hospitalisations.

Faits saillants

  • Après la troisième dose de vaccin, les taux de protéine antispiculaire et anti-RBD ont culminé au bout de deux mois, atteignant 1 131 BAU/mL (unités d’anticorps de liaison par millilitre) et 1 672 BAU/mL, respectivement.
  • Pendant la période de suivi de neuf mois, les taux de séropositivité des protéines antispiculaire et anti-RBD s’élevaient à 93 % et 85 %, respectivement.
  • Les taux de filtration glomérulaire estimatifs et le ratio albumine-créatinine n’ont pas été associés à la robustesse de la réponse des anticorps ni au taux d’anticorps au fil du temps.
  • Un traitement immunosuppresseur nuisait à la capacité d’acquérir une vigoureuse réponse antispiculaire.
  • L’effet de l’âge a également été démontré, puisque les personnes âgées présentaient une baisse des taux d’anticorps plus prononcée au fil du temps.

Jusqu’à présent, un nombre limité d’études a porté sur la réponse des vaccins contre la COVID-19 au sein d’une cohorte de patients atteints d’une MRC-NDD, et un nombre encore plus restreint, sur la réponse à trois doses de vaccin à ARNm. Cette étude donne un aperçu de l’importance et de la durée des réponses des anticorps dans cette population.