Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Datwani S, Kalikawe R, Waterworth R, Mwimanzi FM, Liang R, Sang Y, Lapointe HR, Cheung PK, Omondi FH, Duncan MC, Barad E, Speckmaier S, Moran-Garcia N, Demarco ML, Hedgcock M, Costiniuk CT, Hull M, Harris M, Romney MG, Montaner JSG, Brumme ZL, Brockman MA. Dynamics of T cell responses to COVID-19 vaccines and breakthrough infection in people living with HIV receiving antiretroviral therapy. medRxiv. Le 11 mars 2024. doi : https://doi.org/10.1101/2024.03.08.24304006

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Une étude financée par le GTIC, parue en prépublication et qui n’a donc pas été révisée par un comité de lecture, a établi que les personnes atteintes du VIH (PVIH) sous traitement antirétroviral acquéraient de fortes réponses des lymphocytes T aux vaccins contre la COVID-19, renforcées par des doses de rappel ou une infection postvaccinale. Cette étude était dirigée par le Pr Mark Brockman en collaboration avec la Pre Zabrina L. Brumme, tous deux de l’Université Simon Fraser, et le Dr Marc Romney, de Providence Health Care et de l’Université de la Colombie-Britannique.

Les chercheurs ont recruté 50 PVIH et 97 sujets témoins et mesuré la réponse de leurs lymphocytes T CD4+ et CD8+ propres aux spicules du SRAS-CoV-2 formée après un maximum de trois doses de vaccin à ARNm. D’autres réponses des lymphocytes T après une infection postvaccinale ou une quatrième dose ont également été quantifiées dans un sous-groupe de PVIH (n=21). Aucun participant n’avait été infecté par le SRAS-CoV-2 au moins un mois après leur troisième dose de vaccin.

Faits saillants

  • Une troisième dose de vaccin stimulait la fréquence des lymphocytes T CD4+ et CD8+ propres au spicule beaucoup plus que celle mesurée après la deuxième dose (dans tous les cas, p<0,0001).
  • Les réponses des lymphocytes T CD8+ étaient légèrement plus faibles chez les PVIH après la troisième dose (p=0,02), même après correction pour tenir compte des variables sociodémographiques, liées à la santé et liées aux vaccins (p=0,045).
  • Chez 21 PVIH qui avaient contracté une infection postvaccinale, la fréquence médiane des lymphocytes T a augmenté encore davantage que celle observée après trois doses de vaccin (p<0,03).
  • Les réponses des lymphocytes T CD8+ chez les PVIH qui avaient contracté une infection postvaccinale sont demeurées plus élevées même après une quatrième dose de vaccin (p=0,03) que celles des PVIH qui n’avaient jamais contracté le SRAS-CoV-2 et avaient reçu une quatrième dose de vaccin.
  • À l’analyse multivariable, seul un âge moins avancé était associé à une augmentation du risque d’infection postvaccinale.

Les résultats de cette étude s’ajoutent au corpus croissant de données démontrant que les PVIH acquièrent une solide réponse immunitaire cellulaire après leur vaccination contre la COVID-19 et font également ressortir les bienfaits de la vaccination dans cette population.