Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Hammond K, Lee T, Vulesevic B, Singer J, Needham J, Burchell AN, Samji H, Walmsley S, Hull M, Jenabian MA, Routy JP, Margolese S, Mandarino E, Anis AH, Cooper CL, Costiniuk CT. Preventative behaviours and COVID-19 infection in a Canadian cohort of people living with HIV. AIDS Res Ther. Le 20 octobre 2023;20(1):73. doi : https://doi.org/10.1186/s12981-023-00571-7.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

D’après les résultats d’une étude financée par le GTIC publiée dans la revue AIDS Research and Therapy, les personnes qui vivent avec le VIH au Canada ont présenté un fort taux d’adhésion aux comportements visant la prévention de la COVID-19, y compris le port du masque, la limite des rassemblements sociaux, la limite des contacts avec des personnes à risque, l’auto-isolement en raison de symptômes et la quarantaine après une exposition possible. Les personnes qui avaient déjà contracté une COVID-19 déclarée étaient plus susceptibles de se mettre en quarantaine après une exposition possible à la COVID-19, qu’elles soient symptomatiques ou non. Cette étude était dirigée par la Dre Aslam Anis de l’Université de la Colombie-Britannique.

Cette étude portait sur la relation entre les caractéristiques des participants et leurs pratiques comportementales (p. ex., port du masque, distanciation physique, évitement des grands rassemblements, limite des accolades physiques) visant à prévenir l’infection par le SRAS-CoV-2 dans une cohorte de PVIH.

Faits saillants

  • Dans l’ensemble, les comportements préventifs qu’exerçaient souvent les PVIH s’établissaient comme suit : 87 % portaient un masque en public, 79 % respectaient la distanciation physique, 70 % limitaient les rassemblements sociaux, 65 % limitaient les contacts avec des personnes vulnérables, 33 % s’isolaient en raison de leurs symptômes et 26 % se mettaient en quarantaine après une exposition possible.
  • Les PVIH ayant contracté une COVID-19 démontrée par le passé étaient plus susceptibles de se mettre en quarantaine après une autre exposition possible aux SRAS-CoV-2, malgré l’absence de symptômes.
  • Les PVIH ayant de multiples maladies risquaient davantage de respecter la distanciation physique, mais cette association n’était pas significative après correction compte tenu des caractéristiques des autres participants (p. ex., âge, sexe, race).
  • Les PVIH qui travaillaient en étroite collaboration avec d’autres ne déclaraient pas des comportements préventifs différents ni des incidences plus élevées ou plus faibles d’infection par le SRAS-CoV-2.
  • Il n’y avait pas de différence quant à l’adoption des vaccins ou aux comportements préventifs entre les personnes infectées ou non infectées par le SRAS -CoV-2 pendant la vague hautement contagieuse des variants Omicron en novembre 2021.

Ces auteurs soulignent qu’il est essentiel d’étudier les comportements préventifs vis-à-vis de la COVID-19 pour orienter les nouvelles politiques et accroître le taux de vaccination chez les PVIH.

L’étude incluait des PVIH de Montréal, Ottawa, Toronto et Vancouver qui étaient âgés de 16 ans ou plus et qui n’avaient pas reçu plus de deux vaccins contre la COVID-19 au moment de leur inscription à l’étude. Les participants se sont inscrits entre avril 2021 et janvier 2022, moment auquel ils ont répondu à un questionnaire sur les pratiques de comportements préventifs.