Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Kronfi N, Dussault C, Maheu-Giroux M, Halavrezos A, Chalifoux S, Sherman J, Park, H, Del Balso L, Cheng MP, Poulin S, Cox J. Seroprevalence and Risk Factors for SARS-CoV-2 Among Incarcerated Adult Men in Quebec, Canada (2021), Clin Infect Dis, 2022; ciac031, doi : https://doi.org/10.1093/cid/ciac031.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Les milieux de vie collectifs (comme les prisons et les établissements de soins de longue durée) favorisent la propagation rapide de la COVID-19. Dans le cadre de travaux financés par le GTIC, la Dre Nadine Kronfli de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill a étudié une cohorte d’hommes incarcérés dans trois prisons provinciales du Québec. Elle a découvert qu’ils étaient deux fois plus nombreux à posséder des anticorps découlant d’une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 que les personnes non vaccinées de la région de Montréal. Son étude a été publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases.

Faits saillants

  • Chez les 1 100 participants à l’étude, 246 (22 %) ont obtenu un résultat positif à l’infection par le SRAS-CoV-2 entre janvier et septembre 2021, par rapport à 3 % dans la population générale.
  • Les facteurs associés à cette séropositivité incluaient le temps passé en prison, l’emploi pendant l’incarcération, la consommation de repas dans des espaces communs et l’incarcération dans un établissement qui a connu une éclosion.

Les prisons sondées dans cette étude représentent 45 % de la population des prisons provinciales du Québec. En plus de fournir des dosages d’anticorps anti-SRAS-CoV-2 (par des prélèvements de sang classiques à l’aiguille), les participants ont rempli des questionnaires sur leurs caractéristiques sociodémographiques et cliniques, de même que sur le détail de leur peine de prison.

La Dre Kronfli et ses coauteurs soulignent l’importance des mesures pour réduire les populations carcérales pendant la pandémie, afin de limiter l’entassement et le risque de transmission de la maladie. De plus, les auteurs insistent sur l’importance d’inclure de multiples interventions préventives comme des mesures de sécurité au travail, la conversion des cellules en cellules individuelles et la promotion de la vaccination au sein des établissements de détention.