Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Patel P, Li X, Keown-Stoneman CDG, Vanderloo LM, Kinlin LM, Maguire JL, Birken CS. Changes in Pediatric Movement Behaviors During the COVID-19 Pandemic by Stages of Lockdown in Ontario, Canada: A Longitudinal Cohort Study. J Phys Act Health. Le 1er janvier 2023. doi : https://doi.org/10.1123/jpah.2022-0393.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les résultats d’une étude financée par le GTIC publiés dans le Journal of Physical Activity and Health révèlent que les enfants de moins de cinq ans ont utilisé davantage les écrans, mais ont fait moins d’activité physique et ont moins joué dehors que ceux de cinq à 12 ans pendant les phases de confinement de la COVID-19. Cette étude était dirigée par le Dr Jonathan Maguire de l’Université de Toronto.

Le premier confinement s’est produit du 17 mars au 23 juin 2020 et la première phase de réouverture, du 24 juin au 22 novembre 2020. Le second confinement a eu lieu du 23 novembre 2020 au 10 juin 2021 et la seconde phase de réouverture, du 11 juin à la fin de la période de l’étude, le 30 août 2021.

Faits saillants

  • En moyenne, le temps d’écran a augmenté pendant les premier et second confinements et a diminué pendant la seconde réouverture. Ce peut être attribué à l’absence d’autres activités pendant le confinement, lorsque les restrictions sanitaires étaient en place, par exemple à l’égard des sports organisés.
  • L’activité physique et les activités extérieures ont augmenté pendant le premier confinement, diminué pendant la première réouverture, puis augmenté de nouveau lors de la deuxième réouverture. L’augmentation de l’activité physique et des activités extérieures observée pendant le premier confinement et leur diminution pendant la première réouverture pourrait être attribuée à l’accroissement des temps libres en raison de l’annulation des activités structurées en salle, y compris la présence à l’école.
  • Les heures de sommeil ont très peu changé pendant les confinements et les réouvertures.
  • Par rapport aux enfants plus âgés, les enfants plus jeunes ont accru davantage leur temps d’écran pendant les premier et deuxième confinements et l’ont moins réduit lors de la seconde réouverture. Ce peut être parce que les jeunes enfants avaient moins d’autonomie et de liberté que les enfants plus âgés à occuper leur temps par des activités non supervisées hors écran pendant le confinement.
  • Par rapport aux enfants des ménages à plus faible revenu (moins de 80 000 $), ceux des ménages à revenu plus élevé (80 000 $ ou plus) ont augmenté davantage leur temps d’écran pendant les premier et deuxième confinements, et l’ont diminué davantage lors de la seconde réouverture. Ce peut être parce que les enfants des ménages à revenu plus élevé participaient à plus d’activités parascolaires avant la COVID-19 et ont donc été plus touchés par l’arrêt et la réouverture des activités de loisirs découlant des confinements.

Cette étude fournit de l’information cruciale que pourront évaluer les décideurs lorsqu’ils prépareront des restrictions en cas de confinement, qui peuvent accroître le temps d’écran et les comportements sédentaires chez les enfants. Lorsqu’ils établissent de telles restrictions, les décideurs doivent envisager d’assurer un accès sécuritaire aux aires de jeux et d’encourager le temps passé à l’extérieur pour compenser le temps d’utilisation des écrans.

Les enfants de moins de 12 ans ont été recrutés parmi les participants à l’étude TARGet Kids!, et leurs parents ont été invités à remplir un questionnaire toutes les deux semaines sur la fréquentation de l’école et du service de garde par les enfants, à fournir de l’information sociodémographique et à commenter les comportements liés aux mouvements (temps d’écran, temps consacré à l’activité physique, temps passé à l’extérieur et durée du sommeil) avant la COVID-19 ainsi que pendant les phases de confinement et de réouverture de la pandémie.