Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Anand SS, Arnold C, Bangdiwala S, Bolotin S, Bowdish D, Chanchlani R, de Souza R, Desai D, Kandasamy S, Khan F, Khan Z, Langlois M-A, Limbachia J, Lear S, Loeb M, Loh L, Manoharan B, Nakka K, Pelchat M, Punthakee Z, Schulze K, Williams N, Wahi G. Seropositivity and risk factors for SARS-CoV-2 infection in a South Asian community in Ontario: a cross-sectional analysis of a prospective cohort study. CMAJ Open le 5 juillet 2022. doi: 10.9778/cmajo.20220031.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Près du quart (23,6 %) d’un groupe de Sud-Asiatiques qui habitaient surtout dans la région de Peel1, en Ontario, a présenté des manifestations d’infection antérieure par le SRAS-CoV-2 à la fin de la troisième vague de la pandémie en juillet 2021, d’après l’étude financée par le GTIC parue dans le Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC) Open. La Dre Sonia Anand de l’Université McMaster expose les facteurs qui font de cette région une zone sensible à la COVID-19, y compris la forte concentration de personnes dont l’emploi les oblige à travailler en présentiel pendant la pandémie, de même que les maisons familiales multigénérationnelles.

Faits saillants

  • Chez les 916 Sud-Asiatiques2 inclus dans l’étude, dont plus de 90 % habitent dans la région de Peel, 23,6 % présentaient des preuves d’infection antérieure par le SRAS-CoV-2.
  • La moitié des participants (50 %) n’était pas encore vaccinée en juillet 2021 et parmi eux, 26,9 % présentaient des preuves d’infection antérieure par le virus.
  • Chez l’autre moitié des participants qui avaient reçu au moins une dose du vaccin en juillet 2021, 21,3 % présentaient des preuves d’infection antérieure.
  • Chez ceux qui étaient séropositifs, plus de la moitié (53 %) n’avait pas déclaré avoir déjà été infectée.
  • Chez les participants qui ont rempli le questionnaire :
    • 33 % se sont qualifiés de travailleurs essentiels (traitement des aliments, fabrication, transport, santé, éducation, etc.);
    • 19 % ont affirmé habiter dans des maisons familiales multigénérationnelles;
    • plus de 50 % ont souligné que leur risque de contracter la COVID-19 était « élevé » en raison du risque marqué dans leur communauté;
    • plus du tiers (36 %) ont indiqué courir un fort risque d’infection en raison de leur emploi;
    • les trois sources d’information sur la COVID-19 qu’ils considéraient comme les plus fiables étaient les professionnels de la santé ou les responsables de la santé publique, les médias traditionnels (p. ex., organes de presse) et les réseaux sociaux.

Plus de la moitié des résidents de la région de Peel de la communauté urbaine de Toronto affirmaient être des Canadiens sud-asiatiques, ce qui représente également le plus grand groupe ethnoculturel non blanc du Canada. Les personnes se disant sud-asiatiques ont été recrutées dans l’étude entre le 14 avril et le 28 juillet 2021, surtout dans la communauté urbaine de Toronto, ont fourni à la fois un prélèvement de gouttes de sang séché et un questionnaire sociodémographique.

Les résultats précédents proviennent de la COVID CommUNITY – South Asian study, qui est en cours.
LIRE LE COMMUNIQUÉ DE PRESSE
1 Cette valeur est normalisée selon l’âge et le sexe de la population sud-asiatique de l’Ontario (recensement de Statistique Canada de 2016), tout comme les autres valeurs séropositives déclarées.</ br>
2 Aux fins de cette étude, l’ethnie sud-asiatique était autodéclarée et définie par l’ascendance sud-asiatique des parents, qui provenaient du sous-continent indien, de l’Afrique, des Antilles ou de la Guyane.