Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Oliver MJ, Blake PG. Clinical Utility of COVID-19 Vaccination in Patients Undergoing Hemodialysis. Clin J Am Soc Nephrol. Le 1er juin 2022;17(6):779–81. doi : https://doi.org/10.2215/CJN.04930422.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Les Drs Matthew Oliver (de l’Université de Toronto) et Peter Blake (de l’Université Western) ont publié un éditorial dans la revue Clinical Journal of the American Society of Nephrology dans lequel ils évaluent les répercussions cliniques des vaccins contre la COVID-19 sur la protection des personnes atteintes d’une néphropathie chronique. Ils analysent de multiples études et les effets de leur méthodologie pour déterminer l’efficacité des vaccins dans cette population, ainsi que leurs mécanismes pour évaluer les conséquences de la vaccination contre la COVID-19 au sein de la population atteinte d’une néphropathie chronique.

La COVID-19 a eu des répercussions démesurées sur les personnes atteintes d’une néphropathie chronique qui étaient soumises à des traitements réguliers d’hémodialyse. Au début de la pandémie, on évaluait que près d’un patient atteint d’une néphropathie chronique sur quatre qui avait contracté le SRAS-CoV-2 mourait de la maladie, et que de nombreux survivants étaient aux prises avec des effets à long terme persistants, y compris la COVID longue.

Faits saillants

  • Les chercheurs ont fait appel à de multiples méthodologies d’études pour évaluer l’efficacité réelle des vaccins (EV) chez les personnes atteintes d’une néphropathie chronique. Toutefois, les méthodologies standards pour évaluer l’EV, telles que les méthodologies de résultats négatifs au dépistage, ne conviennent peut-être pas aux personnes atteintes d’une néphropathie chronique, qui peuvent souffrir de symptômes chroniques évocateurs de la COVID-19.
  • Dans les méthodologies de cohortes, de résultats négatifs et de résultats pseudonégatifs, il était démontré que les vaccins offraient une protection modérée contre l’infection par le SRAS-CoV-2 chez les personnes atteintes d’une néphropathie chronique, mais une protection très élevée contre de graves résultats cliniques. Cependant, l’efficacité potentielle demeure bien moindre que celle observée chez les participants en bonne santé.
  • Les mutations successives du virus continuent de représenter un risque important au sein de ce groupe vulnérable de la population, et il faudra recourir à des méthodologies d’études novatrices et adaptées pour examiner l’EV selon de nouveaux points de vue et ainsi mieux comprendre comment accroître la protection de cette population.