Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Brumme ZL, Mwimanzi F, Lapointe HR, Cheung P, Sang Y, Duncan MC, Yaseen F, Agafitei O, Ennis S, Ng K, Basra S, Lim LY, Kalikawe R, Speckmaier S, Moran-Garcia N, Young L, Ali H, Ganase B, Umviligihozo G, Omondi FH, Atkinson K, Sudderuddin H, Toy J, Sereda P, Burns L, Costiniuk CT, Cooper C, Anis AH, Leung V, Holmes D, DeMarco ML, Simons J, Hedgcock M, Romney MG, Barrios R, Guillemi S, Brumme CJ, Pantophlet R, Montaner JSG, Niikura M, Harris M, Hull M, Brockman MA. Humoral immune responses to COVID-19 vaccination in people living with HIV on suppressive antiretroviral therapy. npj vaccines. doi.org/10.1038/s41541-022-00452-6.

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Dans une recherche d’abord parue en prépublication et maintenant diffusée dans npj vaccines, les Prs Zabrina Brumme et Mark Brockman, des chercheurs du BC Centre for Excellence in HIV/AIDS et de l’Université Simon Fraser, ont évalué la réponse des anticorps aux vaccins contre la COVID-19 chez les personnes atteintes du VIH qui suivaient un traitement antirétroviral inhibiteur. Le groupe a déterminé que la réponse des anticorps après une dose de vaccin contre la COVID-19 est légèrement plus faible chez les personnes atteintes du VIH que chez celles qui n’en étaient pas atteintes, mais a signalé la disparition de cet écart un mois après la deuxième dose. De même, trois mois après la deuxième dose, l’infection par le VIH continuait de ne pas avoir d’effet sur la réponse des vaccins contre la COVID-19, après redressement compte tenu de la situation sociodémographique, de l’âge et des facteurs liés aux vaccins. Ces résultats sont tirés d’une étude pancanadienne financée par le GTIC et dirigée par le Pr Aslam Anis du Réseau canadien pour les essais VIH.

Faits saillants

  • La réponse des anticorps après une dose des vaccins contre la COVID-19 était légèrement plus faible chez les personnes atteintes du VIH que chez celles qui n’en étaient pas atteintes, mais cette différence disparaissait après la deuxième dose.
  • Trois mois après la deuxième dose et après redressement en fonction de la situation sociodémographique, de l’âge et des facteurs liés aux vaccins, les chercheurs continuaient de constater que le VIH n’avait pas d’effet sur la réponse des vaccins contre la COVID-19.
  • Les personnes atteintes du VIH qui avaient présenté une faible numération des lymphocytes T CD4+ par le passé pouvaient tout de même acquérir une réponse immunitaire appropriée.

Les 100 personnes atteintes du VIH recrutées pour cette étude en Colombie-Britannique prenaient toutes un traitement antirétroviral inhibiteur. Presque toutes possédaient une numération de lymphocytes immunitaires dans la plage des personnes en bonne santé. Un groupe témoin de 152 personnes n’était pas atteint du VIH.

Selon les résultats, les personnes atteintes du VIH dont l’infection est bien contrôlée par un traitement et dont la numération des lymphocytes T CD4+ se situe dans une plage saine acquièrent généralement une réponse immunitaire vigoureuse à deux doses de vaccin contre la COVID-19. D’autres études devront être réalisées chez les personnes atteintes du VIH qui ne prennent pas de traitement antirétroviral ou dont la numération des lymphocytes T CD4+ est basse, de même que des études continues sur la durabilité des vaccins, y compris après une troisième dose (dose de rappel). Les chercheurs continuent de suivre les participants de leur cohorte et ont l’intention de publier prochainement de nouvelles données sur les réponses initiales à une troisième dose.