Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Quan J, Ma C, Panaccione R, Hracs L, Sharifi N, Herauf M, Markovinović A, Coward S, Windsor JW, Caplan L, Ingram RJM, Charlton C, Kanji JN, Tipples G, Holodinsky JK, Bernstein CN, Mahoney DJ, Bernatsky S, Benchimol EI, Kaplan GG; groupe de recherche STOP COVID-19 en cas de MII. Serological responses to the first four doses of SARS-CoV-2 vaccine in patients with inflammatory bowel disease. Lancet Gastroenterol Hepatol. Le 25 octobre 2022:S2468-1253(22)00340-5. doi : 10.1016/S2468-1253(22)00340-5.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

Selon une étude financée par le GTIC et publiée dans la revue The Lancet Gastroenterology & Hepatology par les Drs Gilaad Kaplan de l’Université de Calgary et Sasha Bernatsky de l’Université McGill pour le compte du groupe de recherche STOP COVID-19 en cas de MII, les personnes atteintes d’une maladie inflammatoire de l’intestin (MII) acquièrent une vigoureuse réponse des anticorps après leur quatrième dose de vaccin contre la COVID-19, dont l’ampleur est semblable à celle obtenue après la troisième dose. L’équipe de chercheurs expose également les prédicteurs des réponses immunitaires induites par la vaccination.

Faits saillants

  • Les titres d’anticorps ont considérablement augmenté à chaque dose successive de vaccin, de la première à la quatrième.
  • À chaque saut d’une décennie en âge est associée une diminution du nombre d’anticorps (titres d’anticorps) après les première, deuxième et troisième doses de vaccin. Par exemple, chaque saut d’une décennie en âge était associé à une diminution de 12 % de la concentration d’anticorps antispiculaires (anti-S) après la troisième dose de vaccin.
  • Les personnes qui prennent divers types de médicaments, y compris une monothérapie anti-TNF, un traitement combiné ou des corticostéroïdes, ont des concentrations anti-S moins élevées que celles qui ne prennent pas d’immunosuppresseurs. L’utilisation de corticostéroïdes était associée aux titres d’anticorps les plus faibles de toutes les catégories de médicaments. Cependant, les personnes atteintes d’une MII qui prenaient ces médicaments possédaient encore des titres d’anticorps très élevés après les troisième et quatrième doses par rapport à ce qui était observé après seulement deux doses.
  • L’affaiblissement des anticorps observé après les deuxième (plus de huit semaines) et troisième doses (de une à huit semaines) avait disparu après la quatrième dose de vaccin. Les anticorps diminuaient de 5 % par semaine plus de huit semaines après la troisième dose.
  • Une infection antérieure par le SRAS-CoV-2 était associée de façon significative à des concentrations anti-S accrues qui démontraient une meilleure protection induite par l’immunité hybride.

Les résultats de l’étude font ressortir l’importance de chaque nouvelle dose pour maintenir l’immunité humorale. Les personnes atteintes d’une MII de plus de 65 ans, celles qui ont besoin de prednisone, d’anti-TNF ou de traitements combinés, et celles qui n’ont jamais été infectées par le SRAS-CoV-2 présentent une réponse réduite des anticorps après trois doses de vaccin et sont donc plus susceptibles de profiter d’une quatrième dose. Il faudra réaliser d’autres recherches pour comprendre les autres réponses immunitaires à la vaccination par le SRAS-CoV-2, y compris les anticorps neutralisants ou l’immunité des lymphocytes T, afin de déterminer la dose de vaccin optimale et les intervalles idéaux entre les doses.