Ce texte, rédigé par des membres du secrétariat du GTIC, résume l’article suivant :

Ferreira VH, Solera JT, Hu Q, Hall VG, Arbol BG, Rod Hardy W, Samson R, Marinelli T, Ierullo M, Virk AK, Kurtesi A, Mavandadnejad F, Majchrzak-Kita B, Kulasingam V, Gingras AC, Kumar D, Humar A. Homotypic and heterotypic immune responses to Omicron variant in immunocompromised patients in diverse clinical settings. Nat Commun. Le 4 août 2022;13(1):4489. doi : 10.1038/s41467-022-32235-x.

Les résultats ou les conclusions contenus dans l’étude ne reflètent pas nécessairement les points de vue de tous les membres du GTIC.

D’après une étude financée par le GTIC publiée dans Nature Communications et menée par les Drs Deepali Kumar et Atul Humar (Réseau universitaire de santé de Toronto), les receveurs d’une transplantation partiellement et pleinement vaccinés qui avaient été infectés par le variant Omicron (BA.1) possédaient des réponses immunitaires propres au sous-variant BA.1 comparables à celles des personnes triplement vaccinées dont le système immunitaire n’était pas immunodéprimé. Par ailleurs, ces premiers présentaient des manifestations de puissante neutralisation croisée contre le sous-variant BA.2.

  • Cohorte 1Au total, 79,1 % n’étaient pas vaccinés, 5,5 % avaient reçu une seule dose de vaccin et 15,4 % en avaient reçu deux doses avant d’être infectés. : Au total, 91 receveurs d’un organe plein infectés par le SRAS-CoV-2 entre mars 2020 et septembre 2021, avant la vague Omicron. De ce nombre, 79,1 % n’étaient pas vaccinés, tandis que les autres avaient reçu au moins une dose de vaccin à ARNm.
  • Cohorte 2Au total, 4,0 % n’étaient pas vaccinés, 2,7 % avaient reçu une seule dose, 16,0 % étaient doublement vaccinés, 70,7 % étaient triplement vaccinés et 6,7 % avaient reçu quatre doses d’un vaccin à ARNm.  : Au total, 75 receveurs d’une transplantation, atteints d’une infection confirmée par le variant Omicron, dont la plupart avaient été vaccinés avant l’infection.
  • Cohorte 3: Au total, 60 receveurs d’une transplantation s’étant fait administrer trois doses du vaccin de Moderna et n’ayant jamais contracté le SRAS-CoV-2.
  • Cohorte 4: Travailleurs de la santé immunocompétents qui avaient reçu trois doses du vaccin de Pfizer–BioNTech et n’avaient jamais été infectés par le SRAS-CoV-2.

Faits saillants

  • Les receveurs d’une transplantation qui n’étaient pas vaccinés et qui avaient été infectés par le SRAS-CoV-2 avant la vague Omicron ou ceux qui avaient reçu trois doses d’un vaccin à ARNm sont peut-être plus vulnérables à une infection symptomatique ou grave par le variant Omicron, en raison de réponses comparativement plus faibles des anticorps et des lymphocytes T CD4+Les lymphocytes T CD4 vous maintiennent en santé en attaquant les agents pathogènes responsables des infections. Ces cellules puissantes activent le fonctionnement immunitaire de l’organisme en stimulant d’autres cellules du système immunitaire. au sous-variant BA.1.
  • Les receveurs d’une transplantation qui étaient partiellement ou pleinement vaccinés et qui s’étaient rétablis d’une infection par le sous-variant BA.1 d’Omicron ont produit de puissants anticorps neutralisants et d’importantes réponses des lymphocytes T (y compris les lymphocytes T CD4+ polyfonctionnels), à un degré semblable à celui des sujets témoins immunocompétents triplement vaccinés, y compris des réponses réactives croisées assurant une protection contre le sous-variant BA.2.
  • Dans la cohorte 1, les receveurs d’une transplantation qui avaient été infectés par les premières souches Wuhan, Alpha et Delta du SRAS-CoV-2 possédaient des capacités neutralisantes plus faibles contre les sous-variants BA.1 et BA.2 d’Omicron. Cependant, plusieurs patients qui avaient reçu un résultat négatif au sous-variant BA.1 possédaient de vigoureuses capacités neutralisantes contre le sous-variant BA.2 (45,7 %). La plupart des patients possédaient des réponses des lymphocytes T CD4+ spécifiques au spicule des premières souches du SRAS-CoV-2, mais les réponses des lymphocytes T CD4+ aux peptides du sous-variant BA.1 étaient comparativement plus faibles chez ces patients. Les réponses des lymphocytes T CD8+Les lymphocytes T CD8+ sont un élément essentiel de la réponse immunitaire des cellules et jouent un rôle important dans le contrôle de l’infection virale. spécifiques au spicule étaient moins fréquentes contre les premières souches et contre le sous-variant BA.1 d’Omicron.
  • Dans la cohorte 2, les receveurs d’une transplantation d’organe plein qui s’étaient rétablis de l’infection par le sous-variant BA. 1 ont acquis des réponses immunitaires vigoureuses contre les sous-variants BA.1 et BA.2, mais leur réponse immunitaire était plus faible que celle observée contre les premières souches. La plupart des patients qui avaient souffert d’une infection postvaccinale par le variant Omicron ont formé des réponses vigoureuses des anticorps neutralisants et des lymphocytes T CD4+ contre les premières souches et le sous-variant BA.1. La réponse des lymphocytes CD8+ était moins fréquente au sein de cette cohorte.
  • Les titres d’anticorps neutralisantsLa neutralisation enraye le caractère infectieux ou pathogène de la particule, et les anticorps neutralisants défendent une cellule contre la particule pathogène ou infectieuse en en jugulant tout effet biologique. contre le sous-variant BA.1 étaient plus élevés chez les receveurs d’une transplantation qui avaient contracté une infection postvaccinale par le sous-variant BA.1 d’Omicron (cohorte 2) que les travailleurs de la santé immunocompétents et triplement vaccinés qui faisaient office de sujets témoins (cohorte 4). Les receveurs d’une transplantation qui étaient triplement vaccinés (cohorte 3) possédaient les titres d’anticorps neutralisants les plus bas par rapport aux receveurs d’une transplantation infectés par un autre variant que ceux d’Omicron (cohorte 1) ou par le sous-variant BA.1 d’Omicron (cohorte 2).
  • Lorsque les chercheurs analysaient les quatre cohortes ensemble, ils ne constataient pas de différence quant aux titres d’anticorps neutralisants anti-Omicron entre les patients qui avaient reçu un maximum de deux doses de vaccin et ceux qui en avaient reçu au moins trois doses. Ils posaient le même constat à l’égard des lymphocytes T CD4+ et CD8+ dirigés contre le sous-variant BA. La gravité de la maladie n’avait pas d’effet sur le degré de la réponse des anticorps neutralisants au sous-variant BA.1 d’Omicron.
  • Des taux d’anticorps anti-RBD élevés, corrélés avec une neutralisation efficace du variant Omicron, étaient observés dans toutes les cohortes. Les réponses les plus marquées étaient produites par les patients qui avaient reçu une transplantation après leur rétablissement d’une infection par le sous-variant BA.1 et chez les travailleurs de la santé triplement vaccinés.