Ceci est un résumé, rédigé par les membres du Secrétariat du GTIC, de :

Cheung MW, Dayam RM, Law JC, Goetgebuer RL, Chao GYC, Finkelstein N, Stempak JM, Pereira D, Croitoru D, Acheampong L, Rizwan S, Lee JD, Ganatra D, Law R, Delgado-Brand M, Mailhot G, Piguet V, Silverberg MS, Watts TH, Gingras A-C, Chandran V. Third dose corrects waning immunity to SARS-CoV-2 mRNA vaccines in immunocompromised patients with immune-mediated inflammatory diseases. RMD Open. doi : 10.1136/rmdopen-2022-002622

Les résultats et/ou conclusions contenus dans cette recherche ne reflètent pas nécessairement les opinions de tous les membres du GTIC.

Des chercheurs financés par le GTIC ont publié une lettre dans RMD Open dans laquelle ils expliquent avoir découvert que les taux d’anticorps et les réponses des lymphocytes T contre le SRAS-CoV-2 augmentaient après une troisième dose de vaccin chez les patients immunodéprimés. Le Dr Vinod Chandran et les Pres Anne-Claude Gingras et Tania Watts (Université de Toronto) démontrent que 92 % des patients atteints d’une maladie inflammatoire à médiation immunitaire (MIMI) qui n’ont jamais contracté la COVID-19 possédaient des taux d’anticorps antispiculaires et anti-RBD plus élevés que les personnes convalescentes (qui se remettaient de la COVID-19). Ceci après une troisième dose du vaccin de Pfizer ou de Moderna.

Les patients immunodéprimés qui reçoivent un traitement immunosuppresseur courent un plus grand risque d’effets indésirables après une infection par le SRAS-CoV-2. Des études récentes ont démontré que les taux d’anticorps et les réponses des lymphocytes T s’affaiblissent dans les trois mois suivant la deuxième dose du vaccin contre le SRAS-CoV-2 par rapport à ceux des sujets témoins en santé.

Faits saillants

  • Les taux d’IgG antispiculaires et anti-RBD ont augmenté après la troisième dose.
  • Les réponses des lymphocytes T, mesurées par l’interleukine-2 (IL-2) et l’interleukine-4 (IL-4)La principale fonction des interleukines consiste à moduler la croissance, la différenciation et l’activation des cellules pendant l’inflammation et les réponses immunitaires. , se sont accrues après la troisième dose, l’IL-2 étant plus concentrée après la troisième dose qu’après la deuxième.
  • Il n’y a pas de différences observées des taux d’IL-2 et d’IL-4 contre le variant Omicron et contre le SRAS-CoV-2 de type sauvage (la souche originale).

Selon cette étude, la troisième dose de vaccin produit de vigoureuses réponses des anticorps et des cellules chez les patients atteints de maladies inflammatoires à médiation immunitaire, ce qui laisse supposer qu’il est important de se faire vacciner au moment opportun pour maintenir la protection immunitaire conférée par la deuxième dose.

Les échantillons de sang ont été prélevés de deux à trois semaines après l’administration de la troisième dose chez 62 patients (d’un âge médian de 40 ans) qui avaient reçu un diagnostic d’au moins l’une des MIMIs suivantes : maladie inflammatoire de l’intestin, psoriasis, arthrite psoriasique, spondylite ankylosante, arthrite rhumatoïde ou hidrosadénite.